Aménagement du territoire - Carte militaire : dix sites pourront bénéficier des délocalisations d'emplois publics
C'est l'une des mesures prévues dans le "dispositif d'accompagnement territorial" mis en place pour compenser les fermetures de casernes. "Un important programme de délocalisation des services de l'administration centrale vers les agglomérations concernées sera engagé dès 2009", indique la circulaire du Premier ministre du 25 juillet adressée aux préfets et qui vient d'être publiée sur le site de la Diact. Dix sites, sur la trentaine particulièrement touchés par la refonte de la carte militaire, se "prêtent parfaitement" à ces délocalisations d'emplois publics. C'est ce qu'a affirmé mercredi le secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire, Hubert Falco, en déplacement à Sourdun et Provins (Seine-et-Marne) où il poursuivait son tour des régions concernées, tour qui doit s'achever le 4 septembre à Givet, dans les Ardennes. "On travaille pour permettre aux sites qui peuvent accueillir des délocalisations de le faire le plus rapidement possible", a-t-il déclaré. La circulaire du 25 juillet indique que "ces mouvements doivent concerner au 10% des effectifs parisiens, soit 5.000 emplois environ", tous ministères confondus. "Dans ces administrations, il y a des hommes et des femmes. Ce sont eux qui doivent prendre la décision de se délocaliser. Cela se prépare", a tenu à préciser le secrétaire d'Etat qui doit faire des propositions en septembre. La caserne de Sourdun pourra ainsi accueillir de nouveaux arrivants après le départ de ses 900 occupants du 2e régiment de hussards en 2009. Pour le reste, Hubert Falco a confirmé que dix millions d'euros seraient affectés à Sourdun et Provins dans le cadre du contrat de redynamisation de site de défense (CRSD), soit la plus importante dotation parmi les sites destinés à fermer en 2009, le plan de fermetures devant s'achever en 2015.
En dehors des transferts de personnel, le dispositif d'accompagnement territorial prévoit également que pour chaque site concerné par un contrat de redynamisation de site de défense (CRDS), "aucune fermeture ou réduction d'un service public relevant de l'Etat ne pourra intervenir sans un avis conforme du préfet de région". Aucune fermeture de collège ou de lycée ne pourra non plus intervenir pendant la durée du contrat. Des garde-fous sont enfin prévus pour les hôpitaux.
M.T., avec AFP