Aménagement numérique - Bruxelles cherche des solutions pour réduire le coût de déploiement du très haut débit
Accélérer le déploiement de l'internet rapide ? Cela passe tout d'abord par une réduction des coûts. Partant de ce postulat, la Commission Européenne vient de lancer une consultation sur les moyens de réduire ces coûts. Notamment ceux liés à l'ingénierie civile, comme la réalisation de tranchées le long des voies pour poser la fibre. Les travaux de génie civil représentent en effet à eux seuls 80% du coût total, alors qu'ils pourraient, selon les estimations, être réduits d'un quart. "Nous avons besoin de tester des idées concrètes sur la manière de réduire le coût des travaux et aussi de rendre l'accès, la réutilisation et le partage des infrastructures plus faciles", a déclaré Neellie Kroes, vice-présidente de la Commission. Le coût de déploiement élevé est souvent lié au manque de coordination des projets de génie civil, à l'insuffisance de la réutilisation des infrastructures existantes et au manque de coopération des acteurs impliqués dans le processus. La Commission propose d'ores et déjà quelques axes de réflexion portant sur les obstacles à l'investissement dans les infrastructures à haut débit, sur les moyens d'améliorer l'utilisation des infrastructures existantes, sur la coordination des travaux de génie civil, sur la simplification des procédures d'autorisation du droit du sol ainsi que sur l'adaptation des immeubles neufs à l'arrivée des nouvelles infrastructures. La consultation publique est ouverte jusqu'au 20 juillet.
L'Union européenne prévoit une couverture à haut débit de 100% d'ici 2013 et un niveau plancher à 30 Mbts/s pour tous avec au moins 50% des ménages européens raccordés à 100 Mbts/s d'ici 2020. Une augmentation de 10% du taux de pénétration du haut débit entraînerait une croissance du PIB de 1,5%, selon des études réalisées par l'OCDE, et l'innovation basée sur le haut débit pourrait se traduire par un gain potentiel de deux millions d'emplois d'ici 2020.