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Assises du Numérique - Fibre optique : Eric Besson confirme le "rôle moteur des collectivités"

Cloud computing et protection des données personnelles pour l'une. Dividende numérique et projets pilote pour le déploiement de la fibre optique pour l'autre. La commissaire européenne à la Stratégie digitale, Neellie Kroes, et Eric Besson, le nouveau ministre chargé de l'Industrie et de l'Economie numérique, ont ouvert ce 25 novembre à l'Université Paris-Dauphine la troisième édition des Assises du Numérique. Agenda de ministre oblige, c'est Eric Besson qui a débuté non sans rappeler qu'il avait "conçu et lancé les premières assises, déjà avec la cheville ouvrière Alliance TICS, en 2008" en tant que premier secrétaire d'Etat chargé de ses sujets du gouvernement Fillon I. Sa conviction et ses priorités n'ont pas changé. La révolution des TIC doit s'appuyer sur trois piliers : déploiement des réseaux fixes et mobiles à haut et très haut débit, libération de la valeur sur les services et contenus, sensibilisation et appropriation des usages.
Première annonce, les fréquences hertziennes issues du dividende numérique seront bien attribuées avec une double obligation de couverture nationale et départementale, "une première en France", selon les termes du ministre. Pour concilier aménagement du territoire et ouverture de la concurrence, "le découpage des fréquences se fera en quatre lots de 5 MHz (…) pour éviter la domination du marché par un seul opérateur". Il pourrait cependant y avoir cumul de lots. L'appel à candidatures devrait intervenir début 2011.

Ne pas bloquer l'intervention des collectivités

Par ailleurs, concernant la fibre optique, Eric Besson a confirmé le "rôle moteur des collectivités locales". Les sept pilotes de l'appel à projets destiné à étudier les modalités techniques et financières du déploiement "ont d'ores et déjà été attribués". Sans remaniement ministériel, ils auraient d'ailleurs déjà dû être rendus publics. Ces déploiements préparent notamment à la mise en place des guichets A (pour les opérateurs) et B (collectivités) pour les financements des réseaux dans le cadre des investissements d'avenir (2 milliards prévus). "Nous veillerons à ce que la seule initiative privée en un point du territoire ne bloque pas l'intervention des collectivités sur l'ensemble", a prévenu le ministre - et maire de Donzère (Drôme provençale) - en conclusion.
"Il faut que le cloud (nuage) touche terre, c'est-à-dire se soumette aux lois des états où les serveurs sont localisés", a enchaîné, sans transition, Neelie Kroes. Dans le cadre de la stratégie digitale européenne, la commissaire a voulu lier les perspectives de développement de l'informatique en nuage (Cloud computing) à la révision en cours de la directive sur la protection de la vie privée. Pour tirer le meilleur parti des TIC, elle veut faire émerger le concept de "cloud friendly", à savoir des services et contenus qui "respectent la vie privée dès la conception (Privacy Design) et qui protègent les données personnelles (Privacy Enhancing Technologies)". Ces éclaircissements juridiques en cours au niveau de l'Europe devraient rassurer les collectivités tentées, souvent pour des raisons d'économie, par l'adoption de ces services informatiques hébergés à l'étranger et utilisant les données de leurs administrés ou de leurs agents.

 

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