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Transports - Billettique sans contact : le Grand Besançon saute le pas

Le 29 juin, le Grand Besançon a dévoilé son projet de refonte du système de paiement de son réseau de transports publics. Il n'intervient pas par hasard : le réseau de la communauté d'agglomération s'étoffera d'ici trois ans d'un tramway. D'où l'intérêt de remettre dès maintenant à plat la tarification. Mi-2014, cette tarification sera unique et permettra aux usagers de passer du bus au tramway avec une simple carte à puce sans contact, qu'il conviendra de badger. Certaines cartes seront anonymes et pourront être utilisées par plusieurs personnes, d'autres seront limitées à un usage strictement personnel. Le ticket papier ne perdurera que "pour des usages très occasionnels". Autre atout : les titres pourront être achetés 24 h sur 24 h sur le portail internet de l'opérateur. 
Cette initiative illustre bien la percée à moyen terme de la billettique sans contact dans les réseaux de transport publics. D'après une étude de l'institut de recherche Juniper, 500 millions de personnes utiliseront un titre de transport sur mobile d'ici 2015. C'est cinq fois plus qu'aujourd'hui.
Déjà, de plus en plus de mobiles embarquent ce type de technologie. Et sur le terrain, les projets fleurissent. Cet été, dans le cadre d'une opération pilote, une poignée d'usagers de l'aéroport de Toulouse-Blagnac vont accéder à des services de type parking ou enregistrement de bagages via leurs smartphones. Ces progrès technologiques intéressent aussi de petites villes : Ploërmel et Pontivy (Morbihan) viennent de tester un mode de paiement par carte bleue sans code ni contact. Reims a fait de même en testant cette année, sur son réseau de transports et dans des commerces du centre-ville, une carte bancaire intégrant un système de paiement sans contact de type NFC (Near Field Communication). Cette technologie se diffuse également à Dijon, Rennes, Angers et dans les réseaux de transports gérés par des délégataires comme Veolia. A terme, les opérateurs pensent en tirer des économies d'échelle, notamment du fait de la suppression progressive des titres papier.