Musiques actuelles - Avec des séances en hausse de 11%, le spectacle vivant se porte de mieux en mieux
Le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) publie son rapport d'activité 2017. S'appuyant notamment sur le traitement des déclarations reçues par le CNV et la taxe fiscale perçue sur les spectacles, les résultats présentés confirment la bonne santé du spectacle vivant. Après l'impact des attentats, et notamment celui du Bataclan en novembre 2015, l'activité semble durablement repartie. Après une hausse de 9% en 2016 (voir notre article ci-dessous du 6 octobre 2017), le nombre de séance réalisées affiche une hausse de 11% en 2017.
Plus de 80.000 représentations en 2017
Le CNV a ainsi dénombré 80.814 représentations en 2017. Ces chiffres reflètent "le résultat d'un secteur qui entreprend", mais aussi "une capacité du CNV à toujours mieux percevoir sur le territoire". Ce satisfecit est assorti d'un bémol, portant sur la fragilité du secteur. Comme l'expliquent le président et de directeur du CNV dans leur éditorial, "les marges des structures restent faibles malgré la diversité des modèles économiques. Ces chiffres ne vont a priori pas s’améliorer au regard des coûts liés à la sécurité que les entreprises doivent assumer depuis 2016" (voir notre article ci-dessous du 25 avril 2017).
Le nombre de "redevables" (organisateurs de spectacles) a toutefois légèrement progressé l'an dernier, pour atteindre 3.525. Pour sa part, la "facturation nette" par le CNV, autrement dit la taxe sur les spectacles, a atteint 32,8 millions d'euros, en hausse de 7% par rapport à 2016.
Ces recettes sont redistribuées sous la forme de diverses aides aux organismes du secteur : aides à la création/production, à la diffusion, à la structuration et au développement professionnel, aux entreprises... Sans oublier l'abondement du fonds d'urgence pour le spectacle vivant, instauré après les attentats.
De "belles avancées" pour les partenariats territoriaux
Au total, le CNV a distribué l'an dernier 36,8 millions d'euros d'aides. Les aides nationales progressent de 18% pour atteindre 31,4 millions d'euros, tandis que l'abondement au fonds d'urgence recule de 53% à 5,4 millions d'euros (après l'effort exceptionnel de 2016). Le CNV a ainsi aidé l'an dernier 1.044 structures (+2%), dont 238 au titre du fonds d'urgence (-37%). L'aide moyenne cumulée a atteint 33.100 euros par structure pour les aides nationales, 22.000 euros pour le fonds d'urgence et 16.000 euros pour les aides territoriales.
Le CNV développe en effet des partenariats territoriaux, qui ont connu l'an dernier "de belles avancées avec six conventions à l'œuvre en 2017, dont trois nouvellement signées". Avec ses partenaires le CNV a notamment lancé, sur la base de diagnostics permettant d'identifier les forces et les faiblesses de chaque territoire, 17 appels à projets dans les régions Bretagne, Grand Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ces appels à projets ont mobilisé un montant total de près d'un million d'euros et ont permis de soutenir 88 dossiers.
Le rapport d'activité du CNV cite également le partenariat avec la Mairie de Paris en faveur des salles de musiques actuelles (aides à l'équipement et à l'activité des salles), qui a permis de soutenir 31 dossiers pour un montant total de 714.000 euros.