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Ecole numérique - Au salon Educatec-Educatice, l'accent sur la sécurisation des données éducatives

En visite au salon Educatec-Educatice ce jeudi 17 novembre, la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a effectué de nouvelles annonces concernant le développement du numérique éducatif. Le salon fut, cette fois encore, l'occasion d'illustrer le dynamisme d'un marché appelé à encore gagner en importance.

Du 16 au 18 novembre, le salon Educatec-Educatice met à l'honneur les nouvelles solutions matérielles et logicielles proposées pour le numérique éducatif. Un rendez-vous de choix pour Najat Vallaud-Belkacem pour annoncer des avancées sur ce qui est devenu l'un des dossiers emblématiques de son passage rue de Grenelle. En mars 2016, elle avait fait le point sur l'avancement de l'appel à projets "collèges numériques et innovation pédagogique". Cette fois-ci, elle a confirmé la parution imminente de la nouvelle mouture du cahier des charges de cet appel à projets, en mettant en avant deux priorités : un volet ruralité déjà annoncé, avec des aides supplémentaires plafonnées à 25.000 euros, et un versant baptisé "collèges lab" offrant des financements de 20.000 euros maximum pour stimuler des "démarches expérimentales".

L'accent sur la sécurité des données

La ministre a également évoqué de nouveaux services en ligne à disposition des élèves et étudiants : PIX, une plateforme d'évaluation et de certification des compétences numériques, destinée à supplanter les B2i et C2i, mais aussi diplome.gouv.fr, pour générer des attestations numériques de diplômes à l'image de ce que font de nombreuses grandes écoles. Puis, via une convention de partenariat avec La Poste, le ministère va proposer des souscriptions à titre gracieux au profit des élèves pour le service DIGIPOSTE+ de coffre-fort numérique. Un conteneur à même d'héberger les attestations de diplôme, de réussite, et les futurs e-diplômes.
On le voit, la question de l'hébergement et de la sécurisation des données occupe une place centrale dans le développement du numérique éducatif. Le salon a pu laisser entendre les voix d'enseignants s'interrogeant sur l'usage fait des nombreuses données récoltées au sujet, par exemple, de l'évolution des performances scolaires des élèves.
La mise en valeur de l'offre de La Poste vient aussi rappeler, après la convention entre le ministère, Atos et Unowhy en septembre, que l'Etat tente de faire une place à la filière française sur un marché où les acteurs américains et asiatiques sont présents en force. La tablette SQOOL de Unowhy était d'ailleurs très présente au salon Educatec cette semaine. Et ses promoteurs n'ont pas manqué de souligner que les données récoltées par cette tablette éducative étaient stockées en France et ne faisaient l'objet d'aucune vente pour profilage publicitaire.