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Transports - Attaquée sur la ponctualité des trains régionaux, la SNCF défend son bilan

La ponctualité des trains régionaux (TER) s'est dans son ensemble améliorée en 2013 et 2014, a assuré le 27 mai Alain Le Vern, directeur général en charge des Régions et d'Intercités à la SNCF, réfutant les chiffres présentés la veille par l'association UFC-Que Choisir. Sur l'ensemble des 20 régions opérant des TER (hors Ile-de-France et Corse), "le taux de régularité est en moyenne de 92%", a-t-il indiqué dans un entretien à l'AFP.
Dans son étude, l'UFC-Que Choisir avait dénoncé une dégradation de la ponctualité des TER, estimant que le taux de régularité s'était élevé à seulement 89,5% en 2014, contre 90,4% il y a dix ans. "En 2014, 12 régions ont fait mieux qu'en 2013 et qu'en 2012, six ont fait à peu près la même chose", a détaillé Alain Le Vern. Seules les régions Provence-Alpes-Côtes-d'Azur et Aquitaine ont connu une dégradation de la ponctualité sur cette période, la première en raison notamment de causes externes comme les éboulements et la seconde à cause principalement des travaux de rénovation à la gare de Bordeaux, a-t-il affirmé.
La ponctualité "est le challenge quotidien de la SNCF", en particulier avec le recours croissant aux réseaux sociaux d'usagers prompts à se plaindre, a ajouté Alain Le Vern. "En 10 ans nous avons multiplié par deux la fréquentation et l'offre des trains s'est accrue de 20%", a-t-il souligné. "Si nous étions aussi mauvais que d'aucuns veulent le dire, nous n'aurions pas ce succès."
Alors que l'association UFC-Que Choisir a appelé à l'expérimentation de la mise en concurrence pour l'exploitation des TER, pour un meilleur contrôle des coûts, Alain Le Vern fait valoir que les régions comparent déjà entre elles les conventions qu'elles passent individuellement avec la SNCF et que l'entreprise fait aussi face à la concurrence d'autres moyens de transports collectifs comme le bus ou le covoiturage.