Assistants familiaux : 51.000 agréés en 2021, dont 38.000 en activité

71.000 enfants et jeunes majeurs étaient accueillis par des assistants familiaux en 2021, soit 40% des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance. La Drees diffuse ce jour les résultats d’une enquête sur ces professionnels (qui sont des professionnelles dans 90% des cas) et sur les agréments qui leur sont attribués pour les autoriser à exercer cette mission de protection de l’enfance.

La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees, ministères sociaux) publie ce 9 juillet 2024 une étude sur les agréments attribués aux assistantes familiales. La Drees précise choisir d’utiliser le féminin pluriel pour cette profession car neuf assistants familiaux sur dix sont des femmes. La moitié de ces professionnels ont 55 ans ou plus en 2021. 

En 2021, 38.000 assistantes familiales accueillaient 71.000 enfants et jeunes majeurs, soit près de 40% des enfants et jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE). 51.200 agréments étaient en cours de validité à cette date, "certaines personnes [pouvant] avoir un agrément sans exercer" (dans les cas notamment de congé maternité, arrêt maladie ou arrêt de l’exercice sans avoir mis un terme à l’agrément).

Sur la base d’une enquête menée en 2021 auprès de 5.000 professionnels salariés par une collectivité (le département, le plus souvent) ou une association, la Drees indique que "près de neuf assistantes familiales sur dix ont bien vécu la procédure d’agrément". Et rappelle que cette procédure correspond, d’une part, à des entretiens (le plus souvent avec des psychologues et des assistantes sociales) visant à "apprécier [l’aptitude de la personne] à exercer la profession, en tenant compte du fait que la formation prévue par la loi et effectuée après l’agrément apportera à la candidate un complément de connaissances et de compétences". D’autre part, est organisée une "visite du domicile de l’assistante familiale" pour évaluer "notamment la sécurité et l’adaptation du logement à l’accueil d’enfants". 

"Interrogées en 2021 sur leurs procédures d’agrément, 81% des assistantes familiales déclarent qu’il leur a été proposé de participer à une réunion préalable d’information et 38% de rencontrer au moins une autre famille d’accueil", ajoute la Drees. Ces temps d’échange supplémentaires ont été mis en place suite à la loi du 27 juin 2005 qui a professionnalisé le métier.

La quasi-totalité préférerait n’accueillir qu’un seul enfant 

"En 2021, 48% des agréments en cours autorisent l’accueil de trois enfants, 34% deux enfants et 17% un seul enfant", observe la Drees. Un agrément accordé pour la première fois est plus restrictif (il n’autorise l’accueil que d’un enfant dans 77% des cas) et, "par la suite, le nombre d’enfants autorisés augmente". 

"Indépendamment de leur agrément, la quasi-totalité des assistantes familiales souhaiterait n’accueillir qu’un seul enfant", souligne la Drees. Par ailleurs, une majorité n’accueillant pas d’enfant de moins de 3 ans ou d’enfant handicapé ne souhaitent pas en accueillir – des aspirations qui sont notamment liées à l’âge de ces professionnels. 

L’enquête portait enfin sur les contrôles des assistantes familiales par les départements. En 2021, les deux tiers des assistantes familiales interrogées déclarent n’avoir jamais été contrôlées. L’ancienneté et le fait d’être salarié d’une association augmentent la probabilité d’être contrôlé. Rarement prononcées, trois types de sanctions existent : la suspension de l’agrément, la restriction (diminution du nombre d’enfants pouvant être accueillis) et le retrait de l’agrément.