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Réindustrialisation - Arnaud Montebourg : "Nous n'avons pas voulu territorialiser les plans industriels"

La liste des chefs de projets des 34 plans industriels sera dévoilée le 7 octobre, a annoncé Arnaud Montebourg, ce 1er octobre. Le ministre a rappelé la place des régions dans le plan "usines du futur" qui vise à moderniser l'appareil productif par la robotisation.

Si d'aucuns se demandent ce qui différencie les 34 nouveaux plans industriels présentés le 12 septembre des pôles de compétitivité, le ministre du Redressement productif a une réponse : "Nous n'avons pas voulu territorialiser les plans industriels", a-t-il expliqué, le 1er octobre, devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée. En revanche, tout pôle de compétitivité aura vocation à les intégrer. "Les pôles ont un acquis positif", a-t-il souligné.
Le ministre a insisté sur le caractère "pragmatique" de ces plans qui reposent sur un "engagement moral" et non contractuel, et sur le rôle des chefs de projets, tous entrepreneurs, dont la liste sera dévoilée le 7 octobre. Alors que le mode de gouvernance des pôles de compétitivité, accaparés par les grands groupes, a souvent été critiqué, Arnaud Montebourg a assuré que cette fois-ci un "équilibre" avait été recherché, au profit des PME, ETI et start up. "Nous avons dit à un certain nombre de grands groupes que ce n'était pas la réunion du CAC 40 ou du CAC 34", a-t-il dit.
"Nous allons établir une feuille de route, un calendrier pour prendre des leaderships" dans chacun des 34 domaines, a ajouté le ministre. "Tous ces projets sont purement mercantilistes, il s'agit de prendre des parts de marché, de faire gonfler la part du Made in France dans le monde."
Interrogé sur l'implication des collectivités, le ministre a rappelé ce qu'il avait indiqué au congrès de l'Association des régions de France, le 19 septembre, à Nantes : dans le cadre des contrats de plan, les régions participeront au 34e plan intitulé "usines du futur". Elles organiseront "la modernisation de l'appareil productif par la robotisation". "Le robot ne tue pas l'emploi, il en crée, a déclaré Arnaud Montebourg. Nous avons 120.000 robots de retard sur l'Allemagne et 50.000 sur l'Italie."