Littoral - Arcopol ou comment aider les collectivités face aux pollutions marines
C’est à Brest que les premiers résultats du projet européen Arcopol ont été dévoilés le 26 novembre. Arcopol pour Atlantic Regions’ COastal POLlution. Soit un projet qui rassemble, depuis 2009, douze partenaires (institutionnels, laboratoires et entreprises publiques) provenant de cinq pays de la façade Atlantique. Soutenu en France par les régions Bretagne et Aquitaine, il a pour objectif d’améliorer les capacités d’intervention des collectivités en cas de pollutions maritimes par des substances dangereuses et nocives. A mi-parcours (il s’achève en 2011), les partenaires ont présenté les outils créés, dont trois guides méthodologiques à destination des élus locaux, des autorités gérant les bénévoles et des professionnels de la mer. A leur initiative, le Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), un organisme associatif à la solide réputation qui assure des missions de service public, intervient parfois aux côtés des collectivités et peut être consulté pour toute pollution accidentelle des eaux douces et marines.
Guider les petites communes
Son directeur adjoint, Christophe Rousseau, explique le pourquoi et le comment du guide consacré au comportement à suivre en cas de pollution accidentelle des eaux : "Conçu pour être opérationnel, il s’adresse plus spécifiquement aux petites communes littorales dépourvues de services techniques étoffés. Plus que les grandes catastrophes impliquant le déclenchement du plan Polmar, il vise les pollutions maritimes régulières qui peuvent être engendrées par exemple par des rejets illicites ou des actes de dégazage." Sa première partie s’adresse au maire. Elle comprend un jeu de questions-réponses sur le contexte réglementaire de la lutte contre les pollutions accidentelles. Sur quelles bases le maire est-il tenu de lutter contre ce type de pollution ? Quel est le périmètre d’application de son pouvoir de police ? A quel moment l’autorité supérieure prend-elle la direction des opérations de secours ? Et que devient le rôle du maire lorsque l’autorité supérieure a pris la tête des opérations ? S’ensuit un jeu de fiches réflexes, plus brèves, de type "que faire en cas de ?". La seconde partie du guide, destinée aux différents acteurs de la crise, est constituée de fiches pratiques sur chaque aspect de la lutte : alerte, évaluation, mise en sécurité, intervention, communication, financement, sans oublier des retours d’expérience. Des fiches loin d’être anodines, puisqu’elles "ont vocation à être adaptées pour s’intégrer dans un plan communal de sauvegarde", conclut Christophe Rousseau.