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Transports urbains - Appel à projets TCSP : le troisième cru devrait marquer l'année

A l'occasion de ses voeux présentés le 8 janvier à ses membres et partenaires, le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) est revenu sur les principaux chantiers de 2014. L'aboutissement du troisième appel à projets gouvernemental "Transports collectifs et mobilité durable" est l'une des priorités.

L’année passée a été marquée par des succès dont le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) peut se prévaloir. Le principal ? "Le vote, dans le cadre du premier projet de loi de décentralisation, de la dépénalisation du stationnement, une mesure que nous défendions depuis plus de dix ans", se félicite Roland Ries, président du Gart. Le sénateur-maire de Strasbourg n’a pas manqué de souligner la résistance rencontrée pour faire passer cette mesure, "voire l’hostilité des grands corps de l’Etat alors que du côté des associations d’élus, le soutien fut unanime". Reste à travailler sur sa mise en œuvre concrète et sur la préparation des décrets d’application. Pour faciliter les choses, le Gart réclame la nomination d’un délégué interministériel à la décentralisation du stationnement. Et pointe un autre "exploit" : son rapprochement avec d’autres groupements comparables au-delà des frontières, pour l’heure italien, allemand et tchèque, "si bien qu’il s’esquisse une sorte de Gart européen pour mieux influer sur les décisions prises à cet échelon".

Part du gâteau

Doté de 450 millions d’euros, le troisième appel à projets TCSP a suscité un dépôt de dossier de la part d’une soixantaine d’autorités organisatrices de transports (AOT). Certaines comme la communauté urbaine de Marseille en ayant déposé plusieurs, le nombre de projets candidats dépasse la centaine. Parmi les agglomérations sollicitant le concours financier de l’Etat figurent plusieurs petites agglomérations comme Aubagne (Bouches-du-Rhône), qui vise une subvention pour prolonger sa première ligne de tramway. De taille plus conséquente, Nîmes en veut aussi une pour monter en puissance en termes d’offre en déplacement. Surtout, crise des finances publiques oblige, le coût devient déterminant pour créer un nouveau réseau de transports en commun. Un contexte qui favorise le bus dit "à haut niveau de service" (BHNS). C’est là un trait dominant chez les candidats : pour n’en citer qu’un, Chartres Métropole (Eure-et-Loir) veut ainsi sa ligne BHNS. L’agglomération belfortaine (Territoire de Belfort) se démarque en réclamant un appui non pour une infrastructure mais pour des services de mobilité et d’information voyageurs qui, subvention ou pas, sont actés et programmés pour les deux prochaines années.
Comme les projets innovants seront mis à l’honneur, d’autres collectivités n’ont pas hésité à proposer du neuf, par exemple des bandes d’arrêt d’urgence permettant de faire circuler des cars à haut niveau de service sur autoroute - le conseil général du Nord sollicite à cet effet une subvention. "Les projets de téléphériques seront aussi mis à l’honneur", complète Roland Ries. A ses yeux, le plus difficile reste à faire pour les services de l'Etat. A savoir départager ces projets. "Nul ne sait si l’enveloppe allouée suffira à tous les aider." Enfin, il redoute un double écueil : "Le Gart insiste pour que tous les projets déposés bénéficient d’un soutien sans que l’Etat ne cède pour autant à une logique de saupoudrage.".