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Tourisme - Année médiocre pour l'hôtellerie en 2014, mais l'investissement s'est accéléré

Le secteur de l'hôtellerie a stagné en 2014, avec une croissance du RevPAR (revenu par chambre) proche de zéro. Les professionnels expliquent ce mauvais résultat notamment par la hausse de la TVA intervenue au 1er janvier 2014, mais qui n'a pas été répercutée aux clients dans un climat de morosité économique et forte concurrence.

Stagnation des arrivées internationales et recul en Ile-de-France

La fréquentation hôtelière s'est également tassée en 2014. Le nombre de visiteurs étrangers - 84,7 millions d'arrivées - est ainsi resté identique à celui de 2013. Cette stagnation des arrivées internationales est une première depuis six ans.
En Ile-de-France - principale destination touristique - le nombre d'arrivées hôtelières a même reculé de 0,8%, pour atteindre 32,2 millions. Ce recul est plus marqué pour les touristes français que pour les visiteurs étrangers. Ce n'est malheureusement pas une première, puisque le nombre d'arrivées hôtelières était de 32,7 millions en 2011 et 2012, de 32,5 millions en 2013 et de 32,2 millions en 2014.
De façon logique le nombre de nuitées hôtelières a également reculé l'an dernier en Ile-de-France : -1,6% pour les visiteurs internationaux et -0,7% pour les Français. Le recul des nuitées touche davantage Paris intra muros (-2,2%) que la petite couronne (-1,2%), tandis que la grande couronne tire son épingle du jeu (+0,7%).

Des signaux positifs pour 2015

Ce bilan pour le moins maussade de l'activité hôtelière de l'année 2014 ne doit toutefois pas inciter à sombrer dans le pessimisme. Deux signaux éclairent en effet les perspectives à court et moyen terme. Tout d'abord, selon l'étude annuelle réalisée par BNP Paribas Real Estate, l'investissement hôtelier a connu un niveau record en France en 2014. Il a en effet atteint 2,2 milliards d'euros sur l'année, soit une progression de 30% par rapport à 2013. Dans leur très grande majorité (86% du total), les opérations réalisées l'an dernier sont le fait d'investisseurs étrangers, avec une nette concentration sur les hôtels haut de gamme.
Petit bémol : cette forte progression de l'investissement hôtelier en 2014 n'est pas l'apanage de la France, mais s'observe aussi - sur un rythme encore plus soutenu - chez nos principaux concurrents européens. Les investissements dans l'hôtellerie ont ainsi progressé de près de 100% au Royaume-Uni (atteignant le chiffre record de 5,4 milliards d'euros) et en Espagne (1,1 milliard d'euros). Ils ont augmenté de 82% en Allemagne (3,1 milliards d'euros). Seule l'Italie a fait moins bien que la France, avec une progression des investissements de 11%.
Second signal positif : après un début d'année très médiocre, l'activité du secteur en 2014 a commencé de s'améliorer à partir du mois d'août. Et un début de reprise s'est même fait sentir en janvier 2015, ce qui peut surprendre après les attentats du 7 janvier. Au cours du mois dernier, le RevPAR a ainsi progressé de 2,2%, tiré par la hausse moyenne du prix des chambres en début d'année (+1,2%) et, dans une moindre mesure, par l'amélioration du taux d'occupation des établissements (+0,5 point).
 

 

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