Assises de l'APVF - Aménagement du territoire : Hubert Falco promet un dispositif de compensation

Alors qu'en avril dernier, l'Association des petites villes de France (APVF) annonçait le recours d'une trentaine de communes devant le Conseil d'Etat pour remettre en cause les décrets prévoyant la fermeture de 256 juridictions, le secrétaire d'Etat chargé de l'Aménagement du territoire, Hubert Falco, a tenté le 29 mai de rassurer les élus locaux venus nombreux à Figeac pour les onzièmes assises des Petites villes de France. Il a déclaré en ouverture de la rencontre : "Seule une approche transversale peut garantir une réorganisation équitable des services et éviter que les mêmes territoires accumulent les handicaps. En cas de suppression ou de diminution d'une prestation, nous réfléchissons à la mise en place d'un principe de compensation comparable au dispositif de ré-industrialisation par les entreprises". Le 9 avril dernier, arrivé depuis peu dans ses nouvelles fonctions, Hubert Falco annonçait une grande "carte de l'aménagement du territoire" dans les quinze jours. Cette ambition a fait place à un diagnostic visant à prévoir "des compensations". Ce discours va-t-il satisfaire l'APVF qui en avril estimait que la réforme de la carte hospitalière, la réforme militaire, la suppression des tribunaux et des trésoreries était un "véritable déménagement" du territoire qui annonçait une "révolte du monde rural et semi-rural?". Martin Malvy, réélu président de l'APVF dans la matinée du 29 mai, a relancé, en ouverture des assises, l'idée d'un "bouclier de services publics", qui aurait pour ambition de contribuer au maintien du service public dans les zones les moins dotées de services publics. Cette proposition avait été faite l'an dernier dans un document adressé à tous les candidats à l'élection présidentielle.
Difficile dans ces conditions de parler d'une "entente parfaite" entre les élus et le représentant du gouvernement. A l'occasion des assises de Figeac des 29 et 30 mai, les élus ont à nouveau exprimé leur inquiétude sur les services comme sur les finances publiques. "Nous ne jouons pas, Monsieur le Ministre, le chœur "des pleureuses". Pourtant, force est de constater que les objectifs de cohésion territoriale et d'aménagement du territoire ont cessé d'être des priorités" a conclu Martin Malvy.  

C.V