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Infrastructures - Aéroport de Toulouse : le pacte d'actionnaires inclura les collectivités, assure le maire

Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (UMP), s'est dit convaincu ce 6 janvier que le pacte d'actionnaires gouvernant l'aéroport de Toulouse-Blagnac, après la vente de 49,9% du capital au consortium chinois Symbiose, "inclura" les collectivités actionnaires minoritaires. "Nous avons discuté pour obtenir par écrit l'engagement d'un pacte d'actionnaires nous incluant. Nous avons obtenu que, sur toute les grandes décisions, rien ne soit décidé sans notre accord (...) Nous n'avons aucune raison de penser que l'Etat nous lâchera", a déclaré le président de Toulouse Métropole en présentant ses voeux à la presse.
Le consortium chinois Symbiose a été choisi le 4 décembre par l'Etat pour la vente de 49,9% du capital de la société d'exploitation de l'aéroport dont l'Etat détient actuellement 60%, et lui concéder sa gestion. Les autres actionnaires conserveront leurs 40% (25% pour la chambre de commerce, 5% chacun pour l'agglomération de Toulouse, le département et la région).
La procédure a soulevé de nombreuses protestations, les opposants estimant notamment que la majorité publique apparente est un "leurre" car "le protocole de vente prévoit un pacte d'actionnaires entre l'Etat et le concessionnaire". "C'était dans le cahier des charges initial, mais nous avons joué un rôle plus important que prévu", a déclaré Jean-Luc Moudenc en évoquant la détermination des trois collectivités territoriales et de la chambre de commerce "qui ont parlé d'une seule voix". "Nous avons obtenu des engagements écrits (...), les décisions stratégiques seront prises à la majorité qualifiée", a assuré l'élu. "L'Etat gardera ses 10,1% (le solde de sa participation, ndlr), nous avons toutes les raisons de croire que ces garanties écrites se traduiront en règle de droit dans le pacte d'actionnaires avant la fin du premier semestre", a-t-il estimé. "La rétrocession promise en outre par Symbiose de 16,6% du capital (le tiers de sa part) à des actionnaires français ne pourra intervenir qu'après son installation, mais cela veut dire qu'à terme la société d'exploitation sera détenue aux deux tiers par des Français : on ne peut pas dire qu'on a vendu l'aéroport aux Chinois", a-t-il ajouté.
Le président de la métropole, qui remplace la communauté urbaine depuis le 1er janvier, assure aussi que "les collectivités seront très vigilantes pour que le plan de développement de l'aéroport soit raisonnable", alors que les riverains du "collectif contre les nuisances aériennes" s'alarment que le concessionnaire veuille porter le trafic de 7,5 millions de passagers en 2013 à 18 millions en 2030.