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Transports - L'Etat s'apprête à céder ses parts de l'aéroport de Toulouse-Blagnac

Avortée en 2011, l'ouverture du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac est remise sur la table par le gouvernement.

L’Agence des participations de l’Etat va engager une procédure de cession de la participation de l’Etat au capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac, ont annoncé le ministre des Finances, Michel Sapin, et son homologue de l’Economie Arnaud Montebourg, vendredi 11 juillet, dans un communiqué.
L’Etat détient aujourd’hui 60% du capital de l’aéroport. Les autres actionnaires sont la chambre de commerce et d’industrie de Toulouse (25%), et les collectivités territoriales (région Midi-Pyrénées, département de Haute-Garonne, communauté urbaine de Toulouse-Métropole) qui en possèdent chacune 5%.
Cette privatisation, qui se fera par appel d’offres, aura lieu en deux temps. L’Etat cédera tout d’abord immédiatement jusqu’à 49,99% du capital, avec une option de vente pour les 10% restants. "La chambre de commerce et d’industrie de Toulouse sera également invitée à céder une fraction de sa participation aux côtés de l’Etat, si elle en exprime l’intention", précise Bercy. Le choix du nouvel actionnaire devrait être connu cet automne.
Cette annonce intervient au lendemain des annonces d’Arnaud Montebourg appelant à une relance des investissements dans les infrastructures, notamment portuaires et ferroviaires.
Pour rappel, la loi du 20 avril 2005 relative aux aéroports avait permis la transformation d'une dizaine d'aéroports régionaux français, jusqu'alors gérés par les CCI, en sociétés anonymes détenues à 40% par les collectivités territoriales et les CCI, et à 60% par l'Etat. Ce dernier s’était alors engagé à ce que le capital de ces sociétés reste majoritairement public jusqu’en 2013. Une première tentative de privatisation avait avorté en 2011, face à l’opposition des élus qui avaient demandé à pouvoir augmenter la participation des collectivités pour empêcher une privatisation (sur le sujet voir nos articles ci-contre). La cession des parts de l'Etat dans quatre aéroports, Toulouse, Lyon, Bordeaux et Montpellier, avait été chiffrée à 500 millions d'euros par l'association TDIE.