Social - Absentéisme scolaire : 160 cas de suspension des allocations familiales, indique le ministère
"Cent soixante familles" ont vu leurs allocations familiales suspendues pour absentéisme scolaire depuis l'entrée en vigueur, en janvier, du décret de la loi Ciotti, a annoncé le 1er décembre Luc Chatel, ministre de l'Education nationale. "Cela veut dire qu'on a résolu 99,5% des cas uniquement en convoquant les parents. Cela veut dire que la menace d'une suspension des allocations familiales, qui a été très décriée, ça marche. Ca responsabilise les parents, ils se rendent compte qu'ils doivent s'impliquer dans la scolarité de leur enfant, et leur enfant revient à l'école et c'était ça l'objectif", a-t-il poursuivi. Interrogée par l'AFP, la Caisse nationale d'allocations familiales a confirmé que "160 décisions de suspension d'allocations familiales" avaient été prises depuis janvier, pour des familles vivant dans 27 départements dont la liste n'a pas été communiquée. De son côté, le député UMP Eric Ciotti, auteur de la proposition de loi, s'est félicité ce même jour de sa "loi efficace". Notant que "seules 160 familles ont fait l'objet d'une suspension des allocations familiales", l'élu des Alpes-Maritimes a jugé nécessaire de "continuer à travailler pour que 100% des enfants absentéistes reviennent à l'école". Le décret, qui permet d'appliquer la loi visant à lutter contre l'absentéisme scolaire en suspendant ou supprimant les allocations familiales, est entré en vigueur le 24 janvier. "En cas d'absentéisme scolaire (au moins quatre demi-journées sur un mois), le directeur de l'organisme débiteur de prestations familiales est tenu de suspendre, sur demande de l'inspecteur d'académie, le versement de la part des allocations familiales dues au titre de l'enfant absentéiste", selon ce décret (lire notre article ci-contre). La proposition de loi du député Eric Ciotti a été adoptée en juin 2010 par l'Assemblée, puis votée dans les mêmes termes en septembre au Sénat (lire notre article du 29 septembre).