Absentéisme dans les collectivités : des arrêts maladie pas plus nombreux mais plus longs
"Après plusieurs années de hausse, l’absentéisme pour maladie ordinaire et accident de travail au sein des collectivités territoriales se stabilise à hauteur de 5,7% en 2023", résume la société de courtage d'assurances WTW en ouverture de son Baromètre de l'absentéisme des collectivités territoriales rendu public le 26 juin. Un baromètre portant sur un panel de 11.000 collectivités.
S'agissant de la "maladie ordinaire, le taux d'absentéisme serait de 4,44%. Un taux stable par rapport à l'année précédente mais en hausse par rapport à 2021. Près d'un tiers des agents ont été absents pour maladie au moins une fois dans l'année, c'est cette fois moins qu'en 2022. En revanche, ce qui l'ont été l'ont été beaucoup plus longtemps : la durée moyenne d'un arrêt est de 32,5 jours, ce qui peut sembler énorme. D'autant qu'elle n'était "que" de 24,5 jours un an plus tôt. De fait, la part des arrêts courts (moins de 10 jours) diminue.
Selon le baromètre, les causes principales des arrêts longs sont "souvent en lien avec les risques psychosociaux" et "l'usure professionnelle". En sachant que la plus forte augmentation des arrêts (+35% entre 2021 et 2023) concerne les agents de plus de 60 ans. Mais aussi les agents les plus jeunes (moins de 25 ans, + 35%), même si les taux en question ne sont pas comparables (2,45% pour les moins de 25 ans, 10,6% pour les plus de 60 ans).
S'agissant de l'absentéisme pour accident de travail, le taux a très légèrement baissé pour s'établir à 1,33% en 2023. Dans les trois quarts des cas, il est question d'accidents de service, la cause la plus fréquente étant la manipulation ou le soulèvement de charges, suivie de la chute. Certains métiers sont donc particulièrement exposés (maintenance, nettoyage, espaces verts, mais aussi enfance…). La durée moyenne d'un arrêt est de 81 jours. On saisit donc évidemment l'enjeu en termes de prévention. Les accidents de trajet représentent 11% des sinistres, derrière la maladie professionnelle (13% des arrêts).