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763 plans sociaux initiés depuis le début de la crise

763 plans sociaux ont été initiés depuis le début de la crise, 353 de plus que sur la même période l'an passé. Près de 80.400 ruptures de contrats de travail ont été envisagées dans ce cadre, selon une étude de la Dares sur la situation du marché du travail durant la crise sanitaire. Par ailleurs, le nombre de salariés au chômage partiel au mois de novembre 2020 est le plus important enregistré depuis le début de l’été.

763 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été initiés entre le 1er mars 2020 et le 3 janvier 2021. Soit 353 de plus que sur la même période l'an passé, révèle la Dares dans un tableau de bord sur la situation sur le marché du travail durant la crise sanitaire, publié le 5 janvier 2021 et réalisé en collaboration avec la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) et Pôle emploi. Près de 80.400 ruptures de contrats de travail ont été envisagées dans le cadre d'un PSE depuis le 1er mars 2020, "soit près de trois fois plus que sur la même période en 2019", précise la Dares. Ces ruptures concernent dans plus de quatre cas sur dix des entreprises de 1.000 salariés ou plus et dans près de trois cas sur dix des entreprises de moins de 250 salariés. Elles sont concentrées pour plus du tiers d’entre elles (37%) dans l’industrie manufacturière, suivi par le commerce et la réparation automobile (19 %), puis le transport et l’entreposage, ainsi que l’hébergement-restauration (9% chacun).

La Dares relève entre outre qu’après "s’être maintenu autour de 20 procédures par semaine en moyenne entre mi-novembre et début décembre, le nombre de PSE initiés a augmenté durant les semaines des 7 et 14 décembre 2020, où il s’est établi à près de 30 dossiers par semaine, avant de baisser les deux semaines suivantes (moins de 10 procédures par semaine), "en lien avec la période des fêtes de fin d’année".

Par ailleurs, la Dares fait un nouveau point sur le recours à l'activité partielle. En novembre 2020, 2,9 millions de salariés, représentant 1,5 équivalent temps plein (EQTP), auraient été en activité partielle (soit environ 16% des salariés du privé).

Activité partielle pour 63% des salariés de l’hébergement-restauration

Si ce chiffre reste très en deçà des pics atteints au printemps dernier lors du premier confinement (6,9 millions en mars, 8,4 millions en avril, 7 millions en mai, 3,6 millions en juin), c’est le plus fort enregistré depuis l’été dernier. Le nombre de salariés en activité partielle est ainsi passé de 2 millions en juillet à 1,2 million en août avant de remonter légèrement à partir de septembre (1,3 million) et un peu plus nettement en octobre (1,8 million).

Cette courbe ascendante a franchi un net palier entre octobre et novembre, avec 1,1 million de personnes en plus au chômage partiel entre ces deux mois, conséquence du reconfinement intervenu à partir du 28 octobre. Sans surprise, "les secteurs ayant les plus forts taux de recours à l’activité partielle seraient l’hébergement-restauration, pour lesquels environ 63% des salariés du secteur auraient été dans cette situation en novembre, suivi par les 'autres activités de services' (47% des salariés) ainsi que le commerce, la fabrication de matériels de transport et les activités immobilières (environ 20% des salariés dans ces trois secteurs)", pointe la Dares. Enfin, "les entreprises de moins de 20 salariés concentreraient 44% des effectifs en activité partielle, celles de 250 salariés ou plus en représentant 26%".

Emplois francs : retour à un rythme moyen en fin d’année

S’agissant des demandes hebdomadaires d'aides acceptées par Pôle emploi concernant les emplois francs recensées depuis le début du second confinement, celles-ci ont baissé, passant d’un peu plus de 700 durant la semaine du 19 octobre, à 450 environ durant celle du 9 novembre. "Elles sont reparties à la hausse les semaines suivantes (près de 650 en moyenne hebdomadaire), avant de revenir sur un rythme moyen de l’ordre de 400 durant les semaines des 7 et 14 décembre", note la Dares.