Emploi - 59% des bénéficiaires de contrats de professionnalisation en emploi six mois après leur formation
Six mois après leur formation, 59% des bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation sont en emploi, dont 68% en CDI. C'est ce qu'indique une étude du fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) publiée le 22 mai 2014. Le taux d'insertion global* du contrat de professionnalisation s'établit à 75%, soit un peu plus que celui du contrat d'apprentissage** (72%).
L'étude a été menée par le FPSPP auprès de 60.000 bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation, à la demande des partenaires sociaux. Objectif : mesurer l'impact du contrat de professionnalisation et éclairer les politiques des partenaires sociaux en matière de professionnalisation. Au-delà des 59% qui sont en emploi six mois après leur formation, 17% sont à nouveau en formation, et 19% recherchent un emploi. Parmi les paramètres qui font évoluer le taux d'insertion : la validation de la qualification (réussite à l'examen), le niveau de diplôme ou du titre, la spécialité de la formation. L'étude révèle ainsi que les thématiques du transport, de l'information et de la communication, et de l'informatique présentent des taux d'insertion plus élevés.
Les résultats en matière d'insertion ne sont identiques sur tout le territoire. Ainsi, dans certaines régions, le taux d'insertion six mois après la fin de la formation est meilleur que le taux national. C'est le cas en région Limousin (84%), Auvergne (84%), Bourgogne (82%) et Pays-de-la-Loire (82%). A l'inverse, en Languedoc-Roussillon, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Picardie, le taux d'insertion est en-dessous du taux national, autour de 70%. Les régions où les personnes sont le plus en emploi après un contrat de professionnalisation sont l'Auvergne (71%), les Pays-de-la-Loire (68%), et les régions Poitou-Charente et Bourgogne (67%). Dans d'autres, comme le Languedoc-Roussillon, l'Ile-de-France et le Limousin, les bénéficiaires sont souvent en formation après la fin de leur contrat de professionnalisation (respectivement 23%, 22% et 20%).
Globalement, les bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation sont satisfaits de leur formation. 91% jugent satisfaisante la durée du contrat, 90% le rythme de l'alternance et 87% l'accueil et l'accompagnement en entreprise. Ils sont moins satisfaits en matière de coordination, particulièrement concernant la relation entre l'entreprise et l'organisme de formation (72% de satisfaction) et le rapport entre les missions en entreprise et la formation suivie (77%).
Plusieurs items vont faire l'objet d'études plus approfondies menées par le FPSPP : le phénomène de "poursuite d'études" après le contrat de professionnalisation, l'analyse des professions qui recrutent après le contrat de professionnalisation et la compréhension des différences régionales.
Emilie Zapalski
* Le taux d'insertion est défini comme étant la part des sortants occupant un emploi divisé par l'ensemble des sortants présents sur le marché du travail (en emploi ou au chômage).
** Un apprenti (jeune de 16 à 25 ans) alterne des périodes de formation théorique en centre de formation d'apprentis (CFA) et l'acquisition d'un métier dans l'entreprise avec laquelle il a signé son contrat. Dans un contrat de professionnalisation (destiné aux jeunes et aux demandeurs d'emploi de plus de 26 ans), les périodes d'évaluation et d'enseignements généraux représentent 15 à 20% de la durée du CDD. La formation théorique est dispensée par un organisme de formation ou par l'entreprise elle-même, si elle est dotée d'un service de formation.