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Environnement - 55% des Strasbourgeois disent non à l'extension des zones 30 km/h

Les Strasbourgeois ont refusé à près de 55%, lors d'une consultation par courrier, que la circulation soit limitée à 30 km/h dans la majorité des rues de leur ville, a annoncé ce 30 mai le maire de la ville, Roland Ries qui a fait part de sa "déception". Quelque 140.000 Strasbourgeois inscrits sur les listes électorales étaient invités à s'exprimer, via un courrier muni d'un coupon-réponse que leur avait adressé la mairie, "pour" ou "contre" ce projet qui consistait à limiter la vitesse à 30 km/h dans l'ensemble des zones résidentielles, soit 70% de la voirie. Au final, 44,56% des électeurs consultés se sont prononcés, et le "non" a recueilli 54,9% des réponses exprimées, a précisé Roland Ries lors d'une conférence de presse.
"Les gens restent attachés à la possibilité d'aller vite", a commenté le maire. "L'opinion n'est pas complètement mûre pour aller" vers une réduction de la vitesse, "on en a encore eu récemment une illustration avec l'affaire des radars", a-t-il ajouté, en référence à la valse-hésitation du gouvernement sur la suppression des panneaux indicateurs de radars.
Le résultat négatif de la consultation strasbourgeoise s'explique en partie par "la peur que le projet devienne un piège à radars", a analysé de son côté le premier adjoint Robert Herrmann.
Roland Ries, qui avait fait campagne pour le "oui" au nom de la "sécurité" et pour "plus de convivialité" en ville, a par ailleurs défendu son choix de recourir à une consultation par courrier - une opération d'un coût de 70.000 euros environ. "Nous avions senti qu'il s'agissait d'une question sensible", a-t-il expliqué.
L'Automobile Club avait appelé à voter "non", en estimant que l'initiative aurait un "impact limité sur la sécurité routière", et qu'elle allait se transformer "immanquablement un jour en amendes et retrait de points".