Archives

Mobilité - Toute une ville en zone 30 : Strasbourg montre la voie

Le 8 février, la ville et la communauté urbaine de Strasbourg ont annoncé le lancement en mai prochain d'une consultation de ses habitants en vue d'instaurer une zone 30 sur une majorité de son territoire. En termes de concertation, cette première en France s'inspire nettement des pratiques mises en oeuvre, à un autre échelon certes, par les municipalités suisses. La nouvelle approche de l'espace public qu'elle suscite est, elle, plutôt à trouver du côté d'autres villes-modèles comme Bâle ou La Haye.
A Strasbourg, le linéaire des voies où la vitesse des voitures est limitée à 30 km/h est pour l'heure de 145 kilomètres, essentiellement en coeur de centre-ville. Ce qui représente 10% du réseau de la collectivité. "L'objectif est de passer à 70% du réseau en zone 30, soit près d'un millier de km en linéaire", précise Jean-Luc Marchal, chef de projet à la direction Mobilité et Transports de la ville. Sur le reste du territoire - axes pénétrants et de transit - la vitesse sera limitée à 50 km/h. La ville s'engage par ailleurs à ce qu'aucun automobiliste ne soit situé à plus de 500 mètres d'un de ces grands axes.
Si cette consultation de la population, qui se fera par le biais d'un courrier envoyé aux 140.000 Strasbourgeois inscrits sur les listes électorales, s'avère positive, un vaste chantier s'engagera donc pour convertir près de 800 kilomètres de voies. "Si les Strasbourgeois sont d'accord pour faire du 50 km/h l'exception et non l'inverse, les premiers travaux pourront être lancés dès l'automne prochain. Ils s'étaleront sur plusieurs années. L'objectif est en place mais la planification de ces travaux reste à préciser et fera sûrement l'objet d'ajustements progressifs", éclaire Roland Ries, sénateur-maire de la ville "où piétons et cyclistes sont rois". Cette conversion aura un coût : au minimum de 2 à 3 millions d'euros pour le premier chantier d'aménagement et de signalisation. "Ce projet a pour principale motivation d'améliorer la sécurité des habitants en apaisant la circulation automobile. Mais il vise aussi à réduire la pollution et le bruit ainsi qu'à redonner la ville aux habitants", conclut Alain Jund, adjoint au maire en charge de l'urbanisme.

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis