Mobilité - Zones apaisées et double-sens cyclables de plus en plus répandus dans les villes
Selon les premiers résultats d'une enquête menée en juillet-août par le Club des villes et territoires cyclables auprès de ses membres, les zones apaisées (zones de rencontre et zones 30), qui favorisent l'usage du vélo, continuent à se développer fortement et la généralisation des double-sens cyclables est en marche. Parmi les agglomérations, Lille Métropole totalise 562 kilomètres de zones apaisées (18% de sa voirie totale), la communauté urbaine de Strasbourg 180 km (15%), le Grand Nancy 120 km (15%) et la communauté urbaine de Bordeaux 162 km (6%). Au niveau des communes, la ville de Sceaux (Hauts-de-Seine) a généralisé les zones apaisées. A Lorient (Morbihan), les zones apaisées représentent 90% de la voirie, à Clamart (Hauts-de-Seine) 37,5%, à Thionville (Moselle) 30%. Paris affiche également une politique volontariste sur les zones apaisées qui représentent aujourd'hui un linéaire de 293 km, soit 24% de sa voirie.
Selon l'enquête, la généralisation des double-sens cyclables dans les zones apaisées, en application du 30 juillet 2008, est en marche. Un certain nombre de villes pionnières ont déjà mis en conformité la totalité ou presque de leur voirie : c'est le cas de Sceaux et de Colombes (99% de la voirie apaisée est accessible dans les deux sens pour les vélos), de Bordeaux (96%), de Clamart (93%) et de Lorient.
A l'horizon 2014, les objectifs de développement des zones apaisées et donc la généralisation des double-sens cyclables diffèrent sensiblement d'une collectivité à l'autre. La communauté urbaine de Strasbourg et la ville de Rochefort prévoient leur extension à 75% de leur territoire, Clamart à 85%, Montreuil (Seine-Saint-Denis) à 82%, Senlis (Oise) à 30%, Lille Métropole à 25% et la ville de Lille à 42%, Colombes (Hauts-de-Seine) à 25% (avant la définition de nouvelles zones). Paris prévoit pour sa part 18% de zones apaisées d'ici quatre ans.
Anne Lenormand