5.000 petits équipements sportifs : un guide pratique pour les élus locaux
L'Association nationale des élus en charge du sport a publié un guide destiné aux élus locaux afin de leur présenter le plan gouvernemental en faveur de la construction et la rénovation de 5.000 petits équipements sportifs de proximité. Les fédérations y détaillent les coûts et caractéristiques des installations éligibles.
On connaît depuis quelques semaines le mode d'emploi du programme gouvernemental en faveur des équipements sportifs de proximité, annoncé en octobre dernier par le président de la République (voir nos articles ci-dessous). Un guide pratique publié par l'Andes (Association nationale des élus en charge du sport) avec le soutien de l’Union sport et cycle vient utilement compléter l'information à destination des collectivités territoriales concernées par ce plan.
Pour rappel, ce programme doit subventionner, en construction ou en requalification, 5.000 équipements sportifs de proximité, y compris mobiles, en territoires carencés d’ici 2024 pour un budget total de 192 millions d'euros. Les territoires concernés sont les QPV (quartiers prioritaires de la politique de la ville) ou leur proximité immédiate, les zones rurales carencées (zones de revitalisation rurale, communes appartenant à une intercommunalité couverte par un contrat de ruralité 2021-2026 ou bassins de vie comprenant au moins 50% de population en ZRR) et les territoires ultramarins.
L'intérêt de ce guide est double. D'une part, il rappelle dans le détail le dispositif et ses éléments de cadrage. Il revient ainsi sur les aspects financiers et la nature des travaux et équipements éligibles. Il souligne en outre que priorité sera donnée aux équipements des territoires labellisés Terres de Jeux 2024 ainsi qu'à ceux situés à proximité ou au sein des établissements scolaires et universitaires.
Pour tous les budgets
Mais surtout, il renverse la vision de l'élu local pour lui permettre de monter un projet sur son territoire. En effet, le guide présente des fiches pratiques élaborées par les fédérations sportives associées au dispositif. Au total, treize fédérations mettent en avant des "petits" équipements pouvant faire l'objet d'un financement dans le cadre du plan. Pour chacun d'entre eux, la fiche donne des conseils d’implantation, propose un budget moyen, précise les surfaces et caractéristiques techniques ou met en avant la possibilité d’accompagnement et les contacts directs au sein des fédérations.
On apprend ainsi qu'il en coûte de 1.000 à 2.500 euros pour faire installer une table de tennis de table nue avec ancrage au sol, 6.500 euros pour un terrain de badminton en dalles plastifiées (hors travaux de terrassement), mais aussi jusqu'à 180.000 euros pour un "stade vélo" à vocation multiple (apprentissage du savoir-rouler à vélo mais également disciplines de glisse urbaine) ou encore de 80.000 à 120.000 euros pour un bassin d'apprentissage de la natation.
Les collectivités ne disposant pas d'une grande surface à aménager pourront se tourner vers une aire de culture physique ou un bassin d'apprentissage de la natation, à partir de 50 m2, ou l'installation de deux tables de tennis de table, pour environ 64 m2. À l'inverse, si elles disposent d'une grande superficie, elles opteront peut-être pour un "stade vélo" version XXL de 4.500 m2. Enfin, les projets de rénovation de locaux, par exemple en pied d’immeubles à vocation sociale, pourraient accueillir un dojo de judo, une salle de boxe ou de danse… voire des plateaux interdisciplinaires.