15% des jeunes ont habité un autre logement que le leur pendant le premier confinement
Lors du premier confinement, 15% des jeunes ont habité un autre logement que le leur, rejoignant le plus souvent leur famille, d’après une enquête Inkidata pour Open Partners publiée fin octobre 2020. Elle met en évidence d’autres difficultés, de connexion internet, financières, etc. et de nouvelles aspirations que le deuxième confinement pourrait bien confirmer.
Sentiment d’isolement, manque d’espace vital, mauvaise connexion... une enquête Inkidata pour Open Partners, investisseur et développeur urbain, publiée fin octobre 2020, a mis en évidence les difficultés rencontrées par les jeunes lors du premier confinement, en interrogeant un échantillon de 1.000 Français âgés de 18 ans à 30 ans du 26 août au 5 septembre 2020. L’étude révèle que le confinement a eu une incidence sur le lieu de vie des jeunes : 15% ont choisi un autre lieu de vie que leur logement habituel pendant cette période, selon l’étude. La famille étant leur principal "plan B". Une tendance qui n'a pas disparu à l'occasion de la rentrée car "leur lieu d’habitation a de nouveau été impacté par la crise du Covid-19". Ainsi "2 jeunes sur 10 ne logeront pas dans leur logement habituel", prévoit l’étude. Et ce constat est encore "plus marqué pour les étudiants". Parmi ces jeunes, on apprend que "20% ont pris l'initiative de déménager, sachant qu’ils pourraient télétravailler ou suivre un enseignement à distance". Des chiffres considérés comme un "signal faible d’une transformation des usages", par les auteurs de l’étude.
De nouvelles attentes après le confinement
Autre enseignement clé, "les nouvelles formes de sociabilisation se pérennisent, mais sont loin d’abolir le désir de préservation de l’espace privé". Ainsi, "85% des jeunes ont une préférence pour une vie, seul ou en couple, sans contact avec les autres résidents de leur immeuble". Pour autant, "70% rangent, dans leurs critères de préférence, le fait d’avoir un logement indépendant mais de partager des espaces agréables avec les autres résidents". "Le 'tout-communautaire' ne semble pas si idéal pour la majorité des jeunes", en déduit l’étude avant d'y apporter des précisions : "Pour cette classe d’âge [...] l’accès à un espace de détente extérieur ou à une salle de sport figurent parmi les services les plus intéressants à proposer." Enfin, notons que "l'accès à une offre internet de qualité" figure parmi les principales exigences des jeunes, le taux de 34% exprimant ce souhait, étant finalement relativement faible par rapport à son caractère indispensable. Sur ce point, l'étude révèle que 27% des étudiants ont rencontré des difficultés pour travailler en raison d’une mauvaise connexion contre seulement 8% des jeunes actifs. À cette difficulté s'ajoute le contexte général : les étudiants sont 25% à avoir manqué de calme pour travailler, contre seulement 10% des jeunes actifs. Enfin, les difficultés financières n'épargnent que deux tiers des jeunes ; 30% des 18-30 ans y font référence. Puisque les règles de ce nouveau confinement ont changé (lire notre article du 29 octobre) et que l’école, les lycées et les collèges restent ouverts, l’expérience du premier confinement pour les jeunes ne sera, de facto, pas la même. Mais pour les plus âgés, fréquentant l'université, et les jeunes actifs la donne ne va pas changer.