Archives

Carte militaire - 1 500 emplois seront délocalisés en Moselle, assure le chef de l'Etat

Nicolas Sarkozy a reçu, mardi 2 septembre, une délégation de parlementaires et de maires de la Moselle pour leur dévoiler les mesures de compensation prévues dans ce département le plus touché par la réforme de la carte militaire. Le chef de l'Etat a notamment évoqué l'arrivée de 1.500 emplois publics délocalisés, faisant écho aux déclarations du secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire, Hubert Falco, la semaine dernière (au total 5.000 emplois administratifs doivent être délocalisés depuis la région parisienne vers les départements). L'installation d'un pôle statistique de 1.000 emplois serait notamment envisagée à Metz. Nicolas Sarkozy a également annoncé que l'université de Metz bénéficierait d'une "session de rattrapage" du plan Campus de modernisation des universités et qu'un comité interministériel d'aménagement du territoire serait par ailleurs consacré à ce département "début janvier". La Moselle, qui va perdre quelque 7.000 militaires d'ici à 2011, pourrait également accueillir un ou deux régiments venus d'Allemagne. Hubert Falco, qui participait à la rencontre, a pour sa part annoncé le lancement d'un plan Grand Nord-Est avec une enveloppe spécifique qui s'ajoutera aux 320 millions d'euros déjà débloqués par le gouvernement sur le territoire national.
De quoi désamorcer la grogne des élus qui ont prévu de manifester le 6 septembre dans les rues de Metz. Début juillet, 128 conseils municipaux mosellans avaient menacé de démissionner. Enfin, Hubert Falco avait été chahuté fin juillet à Bitche, alors qu'il entamait une tournée des sites les plus touchés par la restructuration. Une tournée qui devait s'achever par les départements du Nord-Pas-de-Calais et des Ardennes, les 3 et 4 septembre.
Sur le terrain, les mesures ont été favorablement accueillies mais la prudence reste de mise. "Le cimetière des promesses non tenues est tellement grand en Lorraine que nous restons tous sur le qui-vive", a ainsi déclaré Dominique Gros, le maire de Metz, à l'issue de la rencontre.  Même méfiance pour le sénateur Jean Louis Masson : "Des milliers d'emplois administratifs nous ont déjà été promis, on ne les a jamais vus."

 

M.T. avec AFP