Risques - Xynthia : en Charente-Martime, certaines maisons ne pourront être mises en sécurité, juge un rapport
Certaines maisons de Charente-Maritime ne "peuvent pas être mises en sécurité par rapport au risque de submersion", selon un rapport d'expertise publié le 9 février par le ministère de l'Ecologie sur les "zones de solidarité" établies après la tempête Xynthia, qui avait fait un total de 47 morts en février 2010 dans ce département ainsi qu'en Vendée. Pour ces habitations, les propriétaires ont jusqu'au 15 mars pour bénéficier de l'offre d'acquisition de leur maison à l'amiable, souligne un communiqué de la préfecture de Charente-Maritime, citant le rapport. Au-delà de cette date, "en l'absence d'accord amiable, ces habitations seront soumises à enquête publique en vue d'expropriation compte tenu du danger auquel sont soumis leurs occupants", ajoute le texte. Il s'agit de maisons situées dans sept zones durement touchées par la tempête : Charron, Port-des-Barques, Nieul, La Flotte-en-Ré, l'Ile d'Aix, Saint-Trojan et Saint-Pierre-d'Oléron.
En déplacement dans la région le 16 décembre dernier, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait annoncé la publication de ce rapport d'expertise sur les zones noires, rebaptisées zones de solidarité, définies après la tempête et "sur les possibilités de mise en sécurité des habitations qui n'ont pas encore été acquises". La Charente-Maritime compte au total douze de ces zones - endroits trop dangereux pour y laisser des habitations -, sur lesquelles sont implantées 751 maisons. Dans quatre autres zones (Port de Loix, les Boucholeurs, Fouras et Saint-Georges d'Oléron), l'expertise sera poursuivie et dépendra notamment du programme de protection, pour l'ensemble des 14 communes sinistrées, qui doit être proposé par le conseil général de Charente-Maritime, ajoute le communiqué de la préfecture. Ce programme est attendu début mars. Enfin, sur Aytré, les experts sont "très réservés sur la faisabilité technique de protéger les habitations restantes non acquises" et préconisent de poursuivre les acquisitions à l'amiable sur l'ensemble de la zone, souligne le texte. "La décision définitive est néanmoins sursise à la proposition du programme de protection", conclut-il.