Vidange des piscines : l'Andes remontée contre le Plan eau
L'Association nationale des élus en charge du sport (Andes) est vent debout contre le maintien de l'obligation annuelle de vidange des piscines. Alors que le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a détaillé le 31 mars dernier les 53 mesures du Plan eau annoncé la veille par le président de la République, les élus du réseau ont exprimé dans un communiqué leur "stupéfaction" de ne pas voir cette obligation supprimée.
L'Andes rappelle qu'elle avait obtenu en 2015 le passage de deux à une vidange obligatoire par an, permettant ainsi des économies financières, en eau et en énergie substantielles, et qu'elle défend depuis plusieurs années la suppression de l’obligation de vidange annuelle des piscines, recommandation qu'elle avait formulée dans sa contribution au plan de sobriété énergétique du sport d’octobre 2022.
Pour l'association, ce sont près de 30 millions d’euros et 3 milliards de litres d’eau potable qui pourraient être d’économisés en supprimant l'obligation de vidange, laquelle serait remplacée par une "obligation de résultat" qui s'appuierait sur "les contrôles quotidiens des exploitants de piscines, conjugués aux contrôles inopinés des agences régionales de santé, [qui] conditionnent déjà aujourd’hui l’ouverture des bassins au public".
Le choix du gouvernement de maintenir l'obligation annuelle de vidange n'est toutefois pas une surprise. Dans une réponse à une question parlementaire publiée au JO des débats le 21 mars dernier, le ministre de la Santé avait estimé que cette obligation se justifiait "par des motifs de santé publique" en relayant un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail du 12 septembre 2019 qui soulignait "l’importance de maintenir cette opération de vidange, tout en rappelant sa recommandation de retour à une vidange semestrielle".