Université d'hiver de la formation professionnelle : Astrid Panosyan-Bouvet veut "former plus, mieux, un peu plus longtemps"
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, qui a ouvert l’Université d’hiver de la formation professionnelle à Cannes, mercredi 22 janvier, a présenté sa vision de la formation professionnelle. Sans faire d’annonces en faveur de cette politique publique, elle a seulement évoqué la nécessité de simplifier les dispositifs de formation visant à favoriser les reconversions professionnelles.
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© @UHFPCentreInffo/ Astrid Panosyan-Bouvet
"En matière de formation professionnelle, nous réglons les problèmes du jour, en particulier les questions budgétaires, mais nous travaillons surtout pour l’avenir." Sans autres annonces quant aux moyens qui seront dédiés aux politiques publiques de formation, c’est en ces termes qu’Astrid Panosyan-Bouvet s’est exprimée à l’occasion de l’ouverture de l’Université d’hiver de la formation professionnelle, qui s’est tenue du mercredi 22 au vendredi 24 janvier à Cannes.
La ministre du Travail, qui a maintenu son poste issu du gouvernement de Michel Barnier, veut "former plus, mieux, un peu plus longtemps et tout au long de la vie". "La formation continue est trop concentrée sur le début et sur le milieu de carrière ; le taux de formation sur l'année est de 57% pour les 18-44 ans et tombe à 35% pour les 55-64 ans", déclare-t-elle, appelant les entreprises à "se mobiliser".
La montée en compétences est pourtant nécessaire à l’augmentation du taux d’emploi mais aussi de la productivité du travail.
Mobilité professionnelle
Astrid Panosyan-Bouvet a ensuite souligné le rôle de la formation en matière de mobilité professionnelle. Or, "nos outils de transition et de reconversion professionnelle ne sont pas suffisamment mobilisés parce que trop complexes", a-t-elle déclaré. Transco, en particulier, gagnerait à être simplifié selon la ministre. Elle estime aussi que la promotion par alternance, ou Pro-A, ne touche pas assez de salariés. "Le projet de transition professionnelle doit être pensé pour répondre mieux aux besoins des métiers des entreprises qui recrutent sur le territoire ou à la reconversion", a-t-elle aussi ajouté.
S’agissant de l’apprentissage, elle précise que la concertation sur la réforme du financement des centres de formation des apprentis lancée en fin d’année dernière se poursuivra jusqu'en février prochain. Après un appel à abonder davantage les comptes formation, ce que pratiquent déjà certaines régions, elle a aussi alerté sur "la marche à franchir" en matière d’adéquation des formations avec les besoins des entreprises. Rappelant l’entrée en application de la loi Plein Emploi, elle a surtout mis en avant la piste des formations avant embauche pour les personnes éloignées de l’emploi.