Carte militaire - Une feuille de route pour aller au bout de la réforme militaire
Gérard Longuet, ministre de la Défense, a présenté le 19 janvier 2012 aux cadres militaires et civils la nouvelle feuille de route qui doit permettre d'aller au bout de la réforme de la carte militaire. Une intervention qui a lieu après les sept rencontres territoriales de la réforme que le ministre a organisées à l'automne à travers la France (Lille, Toulon, Saint-Germain-en-Laye, Rennes, Bordeaux, Lyon et Metz) pour expliquer la nouvelle organisation.
Lancé en juillet 2008, ce plan de modernisation de la Défense prévoit la suppression de 83 sites ou unités militaires à travers la France et 33 déménagements d'une ville à une autre, avec une batterie de mesures destinées à aider les territoires les plus fragiles à se remettre de ces changements. Des mesures comme les contrats de redynamisation de site de défense (CRSD), les plans locaux de redynamisation (PLR) ou les zones franches pour certains territoires.
La réforme prévoit en conséquence la suppression de 54.000 postes d'ici à 2015. Face à ces énormes changements, les critiques ont fusé. Rencontrer les acteurs concernés, y compris en province, aura peut-être permis au ministre d'apaiser les esprits. "Ces rencontres territoriales ont été extraordinairement riches en vérité de terrain et c'est ce que nous attendions, a-t-il affirmé le 8 décembre 2011, lors de la dernière rencontre territoriale à Metz. Je dois reconnaître qu'à chacune de ces rencontres, tous les acteurs ont fait l'effort de ne pas se contenter de lister les dysfonctionnements. C'est à noter car tout le monde sait qu'un problème bien posé est un problème à moitié résolu."
Fruit de ces rencontres de terrain, le plan d'action présenté le 19 janvier doit permettre d'aller jusqu'au bout du processus engagé depuis trois ans. En septembre 2011, François Fillon avait dressé un bilan positif de la réforme en cours. Le Premier ministre avait ainsi indiqué que 60 bases de défense avaient été créées, 20 sites avaient été fermés et 33.000 postes supprimés.