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Maintien à domicile - Une étude dans cinq régions sur la prise en charge des personnes âgées par les SSIAD

Le développement du maintien à domicile des personnes âgées passe, pour une bonne part, par la capacité à apporter une réponse médicale efficace, sans recourir pour autant à une hospitalisation à domicile (HAD). Aussi le ministère de la Santé et des Solidarités lance-t-il une grande étude de terrain sur les moyens d'améliorer la prise en charge des personnes âgées en voie de dépendance par les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Celle-ci se déroulera dans cinq régions : Aquitaine, Limousin, Nord-Pas-de-Calais, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes. La question est à la fois technique - le contenu médical de la réponse - et financière. En l'absence de tarif distinct, la quantité de soins liés à la dépendance risque en effet de déséquilibrer le budget des SSIAD. L'étude va donc s'efforcer de mieux appréhender les pratiques et les difficultés rencontrées : profil des patients pris en charge, volume de soins nécessaire, coût de la prise en charge...
L'objectif est d'élaborer, à partir de cette étude, un outil simple permettant d'identifier les patients nécessitant les soins les plus lourds, afin de pouvoir mettre en place une tarification spécifique. L'étude, qui s'appuie sur l'expertise scientifique de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), associe le ministère, la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam)et 42 SSIAD répartis dans les cinq régions. La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) apporte aux SSIAD participants un financement de 100 euros par dossier. Les données seront recueillies au cours du mois d'avril par les services, puis traitées par la Cnam, sous le contrôle de l'Irdes. L'exploitation des résultats devrait permettre de disposer d'un outil de caractérisation des patients dès le mois de septembre 2007.
Une étude complémentaire, lancée le même jour dans le département de la Charente et portant sur 530 personnes prises en charge par un SSIAD et un service d'HAD va permettre, pour sa part, de mieux déterminer les catégories de patients relevant de chacune de ces prises en charge et de faciliter le passage de l'une à l'autre.

 

Jean-Noël Escudié / PCA

 

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