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Insertion - Un tiers des jeunes de ZUS suivis par les missions locales touvent un emploi dans l'année

Alors qu'un plan d'urgence pour l'emploi des jeunes vient d'être lancé, une étude de la Dares (ministère du Travail) souligne les difficultés propres aux jeunes habitant en zone urbaine sensible (ZUS). Cette étude montre ques les missions locales et les Paio (permanences d'accueil, d'information et d'orientation) ont accueilli 170.000 jeunes habitant en ZUS en 2007. Ce qui représente 18% de l'ensemble des jeunes de 16 à 25 ans reçus par le réseau (995.000 au total). Les jeunes accompagnés en ZUS sont plus souvent des hommes, de nationalité étrangère (11% contre 5% hors ZUS), plus jeunes et moins qualifiés (53% ont tout au plus un niveau CAP-BEP sans diplôme, contre 42% des jeunes n'habitant pas en ZUS). 72% d'entre eux vivent chez leurs parents et seuls 22% d'entre eux ont le permis de conduire.
L'étude montre que les jeunes habitant une ZUS accèdent plus facilement à une formation qu'ailleurs mais qu'ils ont moins de réussite dans l'accès à l'emploi.
Ils sont généralement pris en charge précocement. La plupart d'entre eux (63%) ont eu leur premier entretien individuel dans l'année qui a suivi leur sortie du système scolaire. Mais sur l'ensemble, seulement 57.000 ont accédé à un emploi au cours de l'année (soit environ un tiers), avec des nuances selon les emplois. Ils sont 9% à avoir accédé à des emplois saisonniers, 11% en contrats aidés et 12% en contrats d'apprentissage. En revanche, note l'étude, ils sont surreprésentés en contrat d'avenir (21%) et dans le secteur de l'insertion par l'activité économique (23%)
Entre 2006 et 2007, le taux d'accès à l'emploi dans les six mois qui ont suivi le premier entretien s'est légèrement amélioré, passant de 21 à 23%, mais laisse place à de profondes disparités régionales : ils sont seulement entre 9 et 15% dans les DOM contre 32% en Aquitaine, en Limousin et en Poitou-Charentes.

Selon la Dares, ce faible niveau dans l'accès à l'emploi s'explique par des facteurs tels que le choix des filières d'étude, le manque de maîtrise des savoirs de base et de motivation, le comportement des jeunes, la situation locale du marché du travail, la qualité de l'accompagnement et d'éventuels comportements discriminatoires.

M.T.

Un "Conseil national des entreprises pour la banlieue"

La secrétaire d'Etat à la ville Fadela Amara a annoncé, mardi 28 avril, la création d'un "Conseil national des entreprises pour la banlieue", dans la foulée des annonces présidentielles pour l'emploi des jeunes. Ce conseil sera chargé notamment de promouvoir les formations en alternance. Il sera confié à l'ex-préfet Abdel Aïssou, directeur général délégué du groupe Randstad/Vedior, et composé dans un premier temps d'entreprises comme Zara, Suez, JC Decaux, etc. Le conseil "aura pour mission de promouvoir le partenariat public et privé", notamment avec les missions locales "pour repérer les jeunes et les mettre en relation avec les entreprises", mais aussi "pour rapprocher l'entreprise de l'université et des centres de formation", a indiqué Fadela Amara, à l'issue d'une visite du centre de formation du groupe Vedior à Paris, l'IMC.

Source AFP

 

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