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Réforme de la géographie prioritaire - Un seul sénateur vote contre le projet de loi Lamy

Le Sénat a très largement adopté, mercredi 15 janvier, le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine. Il passera en commission mixte paritaire au début du mois de février et la loi sera donc bien promulguée avant les élections municipales.
Le texte a été adopté avec 189 voix pour et 1 voix contre (celle du vendéen Philippe Darniche, un proche de Philippe de Villiers) et l'abstention notable de 130 sénateurs UMP et 21 sénateurs UDI.
Philippe Dallier est l'unique sénateur UMP (Seine-Saint-Denis) à avoir voté pour, car "sans provoquer de bouleversements, ce texte contient des avancées certaines, plus nombreuses que les incertitudes qui persistent" a expliqué le parlementaire. Et cela "bien qu'aucun de mes amendements n'ait été adopté", a-t-il commenté, beau joueur.
"On peut discuter sans fin du critère unique mais celui-ci est clair et objectif, et la volonté de simplification est réelle. Les contrats de ville sont une avancée certaine", a également estimé Michel Bécot au nom du groupe UMP. Mais "nous ne pouvons cautionner un texte dont nous ne connaissons pas les conséquences, puisque la liste des nouveaux quartiers prioritaires ne sera publiée qu'après les élections municipales", a-t-il ajouté pour justifier son abstention et celle de ses autres collègues UMP.
A l'UDI, c'était plus contrasté. S'il y a eu 21 absentions, 11 sénateurs ont voté pour dont Valérie Létard, très active tout au long du débat (mais aussi Jean Arthuis, Jacqueline Gourault, Chantal Jouanno, Pierre Jarlier, Michel Mercier…). "La concentration des aides est une bonne chose : qu'elle ne se traduise pas par une baisse de l'enveloppe globale", a toutefois averti la sénatrice du Nord et présidente de Valenciennes Métropole.
Même approbation sceptique du côté des communistes. Le groupe CRC a voté pour un texte qui, selon eux, "comprend des avancées". Mais ils ont exprimé leurs doutes quant aux moyens qui seront consacrés à la politique de la ville dans un contexte de réduction de la dépense publique. Il faudrait pour cela que le gouvernement "change de cap", ont-ils insisté.
Les écologistes ont également voté pour.