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Numérique - Un premier rapport pour repenser la gouvernance de la donnée

L'administrateur général des données (AGD), Henri Verdier, a remis son premier rapport depuis sa nomination en septembre 2014. Intitulé "Mettre les données au service de la transformation de l'action publique", ce rapport cherche à comprendre la place de la "data" dans les services de l'Etat. Face aux très nombreux freins qui minent toujours leur potentiel de modernisation, il relance le débat sur une nouvelle gouvernance de la donnée.

La donnée est devenue l'un des moteurs de la transformation de l'action publique. Pleines de promesses, ces nouvelles politiques publiques restent encore très largement embryonnaires au niveau de l'Etat et des collectivités. Au cœur du processus de modernisation, l'administrateur général des données (AGD), Henri Verdier, supervise et coordonne l'action de l'Etat en la matière (1). En poste depuis septembre 2014, il a remis son premier rapport annuel sur la gouvernance de la donnée au Premier ministre - un rapport initulé "Mettre les données au service de la transformation de l'action publique".
Adoptant une approche transversale sur le sujet, ce rapport présente, à travers de nombreux exemples, la manière dont l'Etat produit, gère et utilise ses données. Si l'auteur se veut plutôt encourageant à de nombreux égards et met en avant les premiers succès obtenus (dans les domaines de l'énergie, la sécurité, l'emploi...), il invite également à réfléchir au potentiel toujours inexploité par les administrations. Analyse prédictive, meilleure information, aide à la décision, nouvelle relation à l'usager... sont autant de nouvelles voies ouvertes par la donnée mais toujours sous-exploitées par les services de l'Etat. De plus, la circulation des données entre les acteurs publics restent pour l'instant limitée et un certain nombre de freins continuent d'exister : faible connaissance des données disponibles, architectures informatiques peu adaptées, manque d'expertise des agents, culture administrative favorisant les silos… Face à ces constats, le rapporteur réaffirme la nécessité de créer une nouvelle gouvernance de la donnée et fait plusieurs recommandations.
Il préconise de partir des besoins des utilisateurs et de résoudre des problèmes concrets, mesurables, à l'image de ce qui a été fait pour "api.entreprises", "Open fisca" ou encore "Marchés publics simplifiés". Il incite les administrations à collaborer davantage - autour d'une "cartographie collaborative des données publiques", en créant un réseau de correspondants et de personnes ressources ou encore en élaborant une doctrine interministérielle pour faciliter les échanges de données. Enfin, il recommande de faire évoluer les architectures des systèmes d'information pour les adapter au partage des données.

I.E / EVS

(1) L'administrateur général des données a été institué auprès du Premier ministre par un décret du 16 septembre 2014. Il est rattaché au Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique (SGMAP). Il doit coordonner l'action des administrations en matière d'inventaire, de gouvernance, de production, de circulation et d'exploitation des données.

 

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