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Environnement - Un premier plan d'actions pour lutter contre l'érosion côtière

Près d'un quart du littoral hexagonal - et 883 communes - sont concernés par l'érosion côtière. La gestion intégrée du "trait de côte", cette limite entre la terre et la mer, dont l'évolution est déterminante  pour l'avenir des activités littorales, a fait l'objet d'un rapport remis le 2 novembre dernier par Alain Cousin, député de la Manche, à Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l'Ecologie. L'ensemble des mesures préconisées dans ce rapport sont reprises dans la stratégie nationale annoncée le 2 mars par le nouveau ministre de l'Ecologie, François Fillon.
"Véritable feuille de route qui engage l'Etat et les collectivités à mieux prendre en compte l'érosion côtière dans les politiques publiques", selon les termes du ministère de l'Ecologie, cette stratégie sera mise en oeuvre à travers un premier plan d'actions 2012-2015 qui s'articule autour de quatre axes. Le premier consiste à développer l'observation du trait de côte et à identifier les territoires exposés au risque d'érosion pour hiérarchiser l'action publique. Dans cette optique, un réseau d'observation et de suivi de l'évolution du trait de côte à l'échelle nationale va être créé, en s'appuyant sur les acteurs locaux, et une cartographie nationale de l'érosion côtière identifiant les territoires à risque doit être réalisée pour 2013.
Le deuxième axe consiste à "élaborer des stratégies de gestion de l'érosion côtière entre les acteurs publics et privés". Des stratégies locales des risques d'érosion seront mises en place dans les territoires concernés "avec l'adoption de mesures cohérentes d'urbanisme, de préservation des espaces naturels et de prévention des risques". Le phénomène d'érosion côtière devra faire l'objet d'une "prise en compte explicite" dans les plans locaux d'urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (Scot). La délivrance des autorisations d'occupation du domaine public maritime devra tenir compte systématiquement de l'impact des aménagements sur l'évolution du trait de côte et un plan de sensibilisation des populations aux risques littoraux devra aussi être élaboré. Par ailleurs, le ministère lance auprès des collectivités locales intéressées un appel à projets d'une durée de six mois pour favoriser la "relocalisation" des activités et des biens situés dans les territoires fortement menacés par les risques littoraux. Il s'agit notamment d'encourager la mise en oeuvre de démarches-pilotes en finançant, sur un nombre limité de sites, les études de faisabilité nécessaires. Enfin, le dernier axe du plan appelle à "préciser les principes de financement pour la gestion du trait de côte, en identifiant ce qui est du ressort de l'Etat et des collectivités locales".

 

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