Dividende numérique - Un manifeste pour l'attribution de fréquences au développement télécoms des territoires
Le conseil régional d'Aquitaine, la collectivité territoriale Corse, le conseil général de Seine-et-Marne, de la Lozère, les communes de Naussac et de Montrodat... font partie de la soixantaine de signataires d'une pétition portant sur les "enjeux numériques des territoires". Ouverte en ligne depuis un peu plus d'un mois, l'initiative est portée par des collectivités, des sociétés de télécommunications, des opérateurs, des équipementiers et des associations professionnelles. Elle est partie de la rencontre de l'union professionnelle Alliance TICS, de l'Association française des opérateurs mobiles (Afom), de la mission Ecoter et du syndicat mixte Manche numérique, à l'occasion du salon Odébit de septembre dernier. Le manifeste veut attirer l'attention du gouvernement et du président de la République sur l'aménagement durable du territoire grâce à l'attribution, fin 2011, d'une partie du "dividende numérique" aux réseaux de télécommunications. "L'arrêt complet de la télévision analogique terrestre rendra disponibles des fréquences en or", en particulier dans la bande UHF qui offre des conditions optimales de propagation. Cette ressource dégagée grâce à la meilleure efficacité spectrale de la télévision numérique terrestre (TNT) est appelée dividende numérique. "La problématique du dividende numérique peut être formulée comme la révision du partage des ressources de fréquences notamment UHF entre services numériques terrestres audiovisuels et nouveaux services de communication électronique", explique l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), sur son site. "Nous voulons faire prendre conscience de l'importance de ces fréquences notamment pour l'accès au haut débit des territoires ruraux pour lesquels la fibre optique demeure à un horizon très lointain voire incertain. Il ne s'agit pas d'opposer le monde audiovisuel (TNT et haute définition) à celui des télécommunications, ni l'accès au haut débit mobile à la fibre optique mais bien de trouver des solutions", conclut Christian Ollivry, directeur des affaires réglementaires de Motorola et vice-président d'Alliance TICS. Plusieurs élus ont déjà signé la pétition, tels que Dominique Caillaud, député-maire de Saint-Florent-des-Bois en Vendée et président du groupe de travail TIC de l'Association des maires de France.
Luc Derriano / EVS