Trottinettes électriques : Paris veut passer du free floating au "semi-floating"
Lors des Rencontres Transports et Mobilités qui se sont tenues ce 15 octobre, Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris en charge des transports, a confirmé que l'appel à projets que la capitale se prépare à lancer en direction des opérateurs de free floating va comporter des critères sociaux, environnementaux et de sécurité. La ville défend un système de "semi floating" pour que les utilisateurs de trottinettes soient obligés de les restituer sur des aires de stationnement dédiées sur la chaussée.
"Nous voulons passer du free floating au semi-floating ou semi-flotte libre", a déclaré Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris en charge des transports, lors d'une intervention dans le cadre des Rencontres Transports et Mobilités qui se sont tenues à Paris ce 15 octobre. "Nous n'avons pas peur du free floating mais nous voulons l'encadrer", a souligné l'élu.
Après le développement fulgurant des trottinettes électriques depuis le printemps 2018, Paris va lancer prochainement un appel à projets pour limiter à trois le nombre d'opérateurs présents sur son territoire. Ils ne pourront déployer chacun que 5.000 véhicules et devront respecter des clauses sociales, environnementales et de sécurité, a confirmé Christophe Najdowski. Car si ces engins n'émettent pas de gaz à effet de serre quand ils circulent, ils embarquent une batterie et des composants électroniques qui nécessitent d'être traités par des filières spécialisées pour être correctement recyclés.
La ville attend aussi des opérateurs qu'ils proposent des emplois stables pour remédier à la précarité qui a prévalu jusqu'à présent. Pendant des mois, les leaders du secteur comme Lime ou Bird ont en effet fait appel à des "juicers", auto-entrepreneurs chargés de récupérer les trottinettes le soir pour les recharger à leur domicile pendant la nuit.
Christophe Najdovski déplore aussi le stationnement anarchique des trottinettes et pour y remédier, la municipalité veut obliger leurs utilisateurs à les restituer dans des aires dédiées. Elle compte réaliser pour cela 2.500 emplacements sur la chaussée. L'adjoint à la maire de Paris a aussi appelé le gouvernement à prendre un décret protecteur pour les piétons. "Les trottinettes restent des véhicules motorisés et leur stationnement n'est pas acceptable sur les trottoirs, qui appartiennent aux piétons", a-t-il affirmé.