Internet - Très haut débit : forte croissance mais dans un volume inférieur aux attentes
La diffusion du très haut débit connaît une forte croissance, mais à un rythme toujours inférieur aux ambitions affichées. Le dernier observatoire du marché des communications électroniques publié par l'Autorité de régulation (Arcep), en fin de semaine dernière, confirme les résultats positifs du marché de détail comme du marché de gros. Au 30 septembre, 23,6 millions de Français disposaient d'une connexion à internet haut et très haut débit sur réseaux fixes, soit une croissance nette de 310.000 abonnements sur le dernier trimestre et de 1,3 million sur une année. Le chiffre clé du très haut débit progresse de 50.000 abonnés au cours du dernier trimestre pour se hisser à 1,5 million de foyers. Toutefois, la part des abonnés "tout fibre optique" (FTTH) ne représente encore que 270.000 abonnés avec 25.000 supplémentaires au cours du trimestre et une progression de 60% sur un an. Tous les autres sont pour l'essentiel des abonnés du câble : 650.000 disposent d'un abonnement compris entre 30 et 100 Mbps et 570.000 d'un débit supérieur ou égal à 100 Mbps.
Le marché professionnel marque lui aussi une nette accélération qui préfigure le décollage à venir : 8.170 km de génie civil, comprenant principalement des fourreaux souterrains, sont loués à France Télécom par les opérateurs alternatifs pour des déploiements de fibre optique, soit une augmentation de 56% sur un an. Par ailleurs, l'éligibilité des logements au très haut débit concerne désormais 8,83 millions de logements dont près de 40% se situent en dehors des zones très denses (3,45 millions). Précision importante : ces chiffres résultent de l'adoption d'un nouveau mode de comptage au niveau européen, fondé sur les logements et locaux professionnels éligibles à des débits supérieurs à 30 Mbps. Un quart seulement de cet ensemble, soit 2 millions, étaient éligibles à des offres à très haut débit optique jusqu'à l'abonné (FTTH), ce qui correspond à une hausse de 51% sur une année. Sur ce créneau, 363.000 sont situés en dehors des zones très denses et 328.000 sont portés par les réseaux d'initiative publique (RIP).
Au final, deux millions de foyers éligibles au FTTH - dont près de 20% supportés par les RIP - et 270.000 abonnés, soit un taux de pénétration qui peine à atteindre les 17% : tels sont les chiffres à retenir sur le très haut débit optique. Ils sont certes très encourageants mais demeurent modestes comparés aux résultats de la plupart de nos voisins européens.
Philippe Parmantier / EVS
La téléphonie mobile très haut débit (4G) démarre à Lyon
L'opérateur SFR a lancé son réseau de téléphonie 4G à Lyon le 29 novembre dernier, soufflant ainsi la place à l'opérateur historique. "Nous sommes les premiers à ouvrir la 4G avec des offres commerciales pour le grand public et les entreprises", a confirmé Stéphane Roussel, le PDG de SFR, lors de son intervention aux Assises du numérique. Montpellier devrait être la prochaine ville à proposer le service d'ici la fin de l'année. Puis Lille, Marseille, Toulouse et Strasbourg suivront dans le courant du premier semestre de l'année 2013. Les autres opérateurs devraient également suivre le mouvement. Orange - qui avait lancé son propre réseau à Marseille et à Lyon, mais plutôt à destination des professionnels - et Bouygues devraient ouvrir leurs propres services début 2013. La 4G, qui offre un débit et une fluidité équivalents à l'internet fixe haut débit, devrait accélérer le développement de nouveaux usages tels que les appels vidéo, le visionnage de la TV ou les jeux en ligne... De nouvelles facilités qui, combinées, devraient également favoriser le "m-commerce" grâce à des temps de réponse et une capacité de visualisation des produits sans comparaison avec ce qu'apporte aujourd'hui la 3G.
P.P., avec AFP