Archives

Assainissement - Toutes les stations d'épuration françaises seront aux normes avant 2011, selon Jean-Louis Borloo

En déplacement à Nancy à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, ce 20 mars, le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a déclaré que "100% des syndicats mixtes travaillent, ont démarré des travaux ou passé des appels d'offres" afin de mettre leurs stations d'épuration aux normes européennes.

Alors que la France reste toujours passible d'une amende de 380 millions d'euros en cas de non-conformité de ses stations, le ministre avait annoncé le 14 septembre dernier un "plan de bataille" pour le traitement des eaux usées, menaçant les collectivités récalcitrantes dont les stations ne sont pas en conformité de l'arrêt des subventions de fonctionnement. De telles mesures ne seront finalement pas nécessaires, car, a précisé Jean-Louis Borloo "d'ici à fin 2010, on atteindra 98% de conformité (...) et 100% avant fin 2011".
Quelque 145 stations parmi les plus importantes n'étaient pas conformes en septembre dernier. 57 d'entre elles se sont depuis lors, mises en conformité, selon le ministère. Les 88 restantes ont "toutes" contractualisé un "planning précis de réalisation de travaux et un montage financier clair et ambitieux".
Le coût total des investissements est de 7 milliards d'euros, dont 2,3 milliards financés par les agences de l'eau, 2 milliards par la Caisse des Dépôts et le reste par les collectivités, a détaillé le ministère.
Le ministre de l'Ecologie a également appelé les Français à "respecter l'eau". La part des économies d'eau que peuvent faire les collectivités et les particuliers est évaluée à 600 millions de m3 pour chacune de ces catégories. La généralisation des "réducteurs d'eau", des douches prises à la place de bains, ou encore des chasses d'eau avec économie d'eau permettraient de limiter la consommation de 70% ou 700 millions de m3 au niveau national, a-t-il souligné. Le ministre a invité toutes les collectivités à engager très vite des diagnostics de leurs réseaux pour identifier les fuites, dont le total avoisinerait également les 700 millions de m3, et à engager un programme de travaux pour y remédier.

Selon le ministère, le Grenelle de l'environnement "va permettre encore d'accélérer le mouvement". La future loi Grenelle devrait ainsi prévoir une généralisation des inventaires du patrimoine pour "construire une stratégie d'entretien et de renouvellement des réseaux à même de réduire les pertes". Autres propositions issues du Grenelle : étendre à toutes les communes la publication des taux de fuite et de rendement des réseaux et conditionner les aides des agences de l'eau pour la création de ressources à des valeurs minimales de rendement des réseaux d'eau et/ou de valeurs maximales des indices linéaires de pertes. Le Grenelle a aussi incité à une montée en puissance de l'intercommunalité dans le domaine de l'eau, a encore rappelé le ministère, soulignant que"près de 13.000 syndicats d'eau ou d'assainissement  desservent moins de 3.000 habitants" et qu'"il leur est difficile de faire face financièment aux travaux de renouvellement simplement imposés par le vieillissement des canalisations".

Anne Lenormand avec AFP

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis