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Tourisme : toujours pas de décision pour Noël, mais le gouvernement invite les stations de ski à recruter

A ce jour, l'incertitude règne toujours sur la levée ou non du confinement, ou d'autres restrictions alternatives, pour les vacances de Noël et sur les possibilités de déplacement. Les annonces alternent en effet entre les signes d'espoir (la SNCF qui fait savoir que tous ses trains rouleront pour les vacances) et les inquiétudes sur un déconfinement qui n'en sera sans doute pas vraiment un, ou encore les propos de Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État en charge du Tourisme, qui invite les Français à "patienter encore un peu" avant de réserver leurs vacances de Noël.
Face à ces incertitudes, les 350 stations de montagne sont en première ligne et jouent leur saison. Certes, elles réalisent plus de la moitié de leur activité en février et en mars. Mais l'avant saison et les vacances de Noël représentent néanmoins respectivement 13,5% et 13% de leurs 10 milliards d'euros de retombées économiques. Aujourd'hui, Éric Brèche, le président du Syndicat national des moniteurs du ski français, constate auprès de l'AFP que "la semaine de Noël enregistre -50% de réservation et celle du Nouvel An -40%".
Dès le 4 novembre, au tout début du reconfinement, France Montagne, l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) et Domaines skiables de France (DSF) publiaient un communiqué commun pour indiquer que "les stations de ski françaises se préparent pour ouvrir dès la fin du confinement" et affirmer qu'"à l’approche de la saison, l’ensemble des élus et professionnels de la montagne française mettent tout en œuvre pour accueillir les vacanciers cet hiver". Mais alors que la période annoncée pour le reconfinement touche bientôt à sa fin, la situation reste toujours aussi incertaine. 
Le 15 novembre sur Radio J, Élisabeth Borne, interrogée sur le sort des vacances de Noël, a confirmé qu'"il est trop tôt aujourd'hui pour prendre une décision sur ce sujet". La ministre du Travail, qui a rencontré les professionnels du secteur avec Bruno Le Maire le 13 novembre, a néanmoins invité les stations à embaucher dès maintenant les saisonniers, indispensables à la préparation de la station puis au bon déroulement de la saison. Élisabeth Borne a également garanti qu'en cas de prolongation du confinement – et donc de fermeture ou d'activité très réduite des stations –, les saisonniers ainsi embauchés pourront bénéficier du dispositif de chômage partiel (ce qui ne serait pas le cas s'ils ne sont pas embauchés).
En attendant, "c'est l'espoir qui nous fait vivre en ce moment", a expliqué à l'AFP Jean-Luc Boch, président de l'ANMSM et maire de La Plagne Tarentaise. Jean-Luc Boch estime que l'invitation de la ministre à embaucher "est un bon signal, car il ne faut pas que les 120.000 saisonniers soient les grands oubliés de cette crise". Pour sa part, Jean-Marc Silva, directeur de France Montagne, l'organisme de promotion des stations de montagne françaises, affirme : "On a les mains sur le buzzer ; on sera prêts dès que le feu passera au vert. Et ce sera 'bienvenue dans les stations', avec des règles bien préparées et diffusées".

 

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