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En bref - Taxe de séjour : Airbnb va reverser 13,5 millions d'euros aux collectivités

La plateforme de location de logements courte durée entre particuliers Airbnb va verser 13,5 millions d'euros de taxe de séjour, collectés en 2017 en France, a-t-elle annoncé ce lundi 29 janvier dans un communiqué. "Ces ressources supplémentaires seront investies par les communes dans des projets de développement touristique. Airbnb contribue ainsi à l’attractivité de la destination France", tient à souligner la plateforme.
En 2017, les trois principales communes bénéficiaires de la collecte automatisée de la taxe de séjour étaient Paris (6,9 millions d'euros), Nice (860.000 euros) et Marseille (790.000 euros). Plus de 550.000 euros ont par ailleurs été versés aux stations de ski des Alpes, précise Airbnb. Les trois villes ayant connu la plus forte augmentation du montant collecté entre 2016 et 2017 sont Nice (+332%), Nantes (+264%) et Cannes (+202%).
Airbnb va par ailleurs généraliser la collecte automatique de la taxe de séjour à 15.000 communes "au printemps 2018". Elle avait commencé en 2015 à Paris et Chamonix, avant de s'étendre à 19 grandes villes en 2016, puis 50 en 2017. En 2016, Airbnb avait reversé 7,3 millions d'euros à ce titre. "La collecte automatisée de la taxe de séjour est une façon simple et efficace de s’assurer que le développement du tourisme bénéficie réellement à tous et à tous les territoires. C’est pourquoi nous souhaitons généraliser ce mécanisme d’ici le printemps prochain", déclare Emmanuel Marill, directeur d’Airbnb France.
Le Parlement a récemment alourdi la taxe de séjour, en permettant aux collectivités de fixer cette taxe entre 1% et 5% du prix hors taxe de la nuitée par personne.

RAPPEL - Taxe de séjour : ce que prévoit la dernière loi de finances rectificative
Les articles 44 LFR et 45 LFR prévoient que pour tous les hébergements en attente de classement ou sans classement, sauf les campings, le tarif applicable par personne et par nuitée est compris entre 1% et 5% du coût par personne de la nuitée dans la limite du tarif le plus élevé adopté par la collectivité. Les meublés touristiques mis en location sur les plateformes de réservation en ligne n'étant que très exceptionnellement classés, ils pourront donc être soumis à une taxe de séjour proportionnelle, jusqu'à un plafond de 5% du prix de la location, dans la limite de 4 euros par nuitée et par personne (le tarif plafond pour un palace). Le dispositif entrera en vigueur le 1er janvier 2019, les communes pouvant délibérer sur l'instauration de la taxe ou modifier leurs tarifs jusqu'au 1er octobre 2018.
Le même article généralise à partir du 1er janvier 2019 la collecte de la taxe de séjour au réel par les plateformes internet qui servent d'intermédiaires de paiement pour des loueurs non professionnels. Jusqu'à présent, seule Airbnb avait mis en place un système de collecte et de paiement de la taxe de séjour, mais le dispositif était limité à quelques dizaines de villes.
Suivant les sources, ces dispositions sont susceptibles de générer entre 150 millions et 250 millions d'euros de recettes supplémentaires au profit des collectivités ayant adopté la taxe de séjour.
T. Beurey (voir notre article de synthèse sur les lois de finances)

 

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