Sécurité - Taser dans la police municipale : Michèle Alliot-Marie crée un groupe de travail
Michèle Alliot-Marie a annoncé ce 11 octobre la création d'un "groupe de travail" pour réfléchir aux conditions dans lesquelles les policiers municipaux pourraient être dotés de pistolets à impulsions électriques (PIE) Taser, dès lors que le maire de leur commune l'aurait demandé.
Ce groupe de travail devra "réfléchir aux conditions, notamment de formation, qui est essentielle", des policiers municipaux, a indiqué à la presse la ministre de l'Intérieur à l'issue d'une réunion sur ce sujet avec l'Association des maires de France (AMF) et les syndicats représentatifs de policiers municipaux. Elle entend également qu'une "expérimentation" soit menée "dans quelques villes". Ensuite, a-t-elle ajouté, le décret du 24 mars 2000 fixant la liste des armes des policiers municipaux, sur laquelle ne figure pas le Taser, pourrait être prochainement modifiée en ce sens. La ministre a aussi précisé que seuls les maires qui en feraient la demande pourront équiper leur police municipale du Taser.
Le Taser X-26, arme non-létale, équipe déjà trois milliers de gendarmes et de policiers et, selon la ministre, a donné des résultats "satisfaisants". Il a permis "de faire baisser l'utilisation" d'armes à feu de 4e catégorie lors de leurs interventions, a-t-elle fait valoir . Le Taser administre sur un suspect une décharge de 50.000 volts agissant sur son système nerveux le tétanisant quelques secondes, le temps de le maîtriser. Plusieurs maires de région parisienne avaient déjà acheté ces armes (vendues plus de 1.000 euros l'unité) mais avaient dû les remiser, faute d'autorisation. L'Union nationale des agents de police municipale (UNAPM CFE-CGC) d'Ile-de-France avait demandé en août cette modification du décret (voir notre article ci-contre) - tandis qu'Amnesty International, notamment, dénonce régulièrement un usage abusif de cette arme par les policiers américains, assurant avoir recensé des décès à la suite des décharges reçues.
Source AFP
