Soutien à la parentalité : des données sur les lieux d’accueil enfants parents
Les caisses d’allocations familiales ont participé au financement de 1.669 lieux d’accueil enfants parents (Laep) en 2018, selon la Cnaf qui publie les résultats d’une enquête sur ce dispositif dédié aux enfants de 0 à 6 ans et à leurs parents. Plus de la moitié de ces lieux sont gérés par des collectivités ou des centres communaux d’action sociale.
Un lieu d’accueil enfants parents (Laep) est "un espace convivial qui accueille, de manière libre, confidentielle et sans inscription", des enfants de 0 à 6 ans accompagnés de leurs parents ou d’un autre adulte référent. "C’est un lieu qui contribue à favoriser et à conforter la relation entre les enfants et les parents", selon la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) qui vient de publier les résultats d’une enquête sur le sujet.
En 2018, les caisses d’allocations familiales (CAF) ont financé 1.669 Laep, à hauteur de 11,7 millions d’euros. Dotée au total de 46 millions d’euros en 2018, l’offre de service des CAF à destination des parents de jeunes enfants comprend les Laep et également les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap, voir un exemple d’action portée dans le cadre de ce dispositif). Administrée en 2020, cette première enquête de la Cnaf a permis de recueillir des données sur 75% des Laep financés par les CAF et sur les activités conduites par ces dernières en 2018.
Des lieux gérés par des associations ou des collectivités
On apprend notamment que ces lieux sont gérés par 1.375 gestionnaires, dont 46% d’associations, 46% de collectivités locales, 7% de centres communaux d’action sociale et 1% de CAF. Les accueillants sont en moyenne entre six et sept par structure ; 83% sont des salariés et 17% des bénévoles. La majorité des Laep occupent des locaux mutualisés avec d’autres services tels que des relais petite enfance, des établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE), des Reaap ou encore des centres sociaux.
Les professions les plus représentées sont les éducateurs de jeunes enfants (présents dans 63% des structures) et les professionnels de l’animation (44%). On trouve également dans les Laep des psychologues, des travailleurs sociaux, des auxiliaires de puériculture, ou encore des professionnels paramédicaux, des éducateurs spécialisés et des enseignants. Ces professionnels bénéficient de temps de supervision et d’analyse de la pratique (94%) et souvent d’une "formation spécifique à la posture d’accueil" (67%).
En moyenne, les Laep touchent 4% des familles avec enfants de moins de 6 ans
Selon le référentiel des Laep établi en 2015, "les principaux objectifs de ces espaces sont de participer à l’éveil et à la socialisation de l’enfant, d’apporter un appui aux parents dans l’exercice de leur rôle par des échanges avec d’autres parents ou avec des accueillants". Les lieux ayant fait l’objet d’une réponse à l’enquête sont quasiment tous ouverts sur une base hebdomadaire, en moyenne deux jours par semaine. Sept familles sont en moyenne accueillies lors d’une séance qui dure le plus souvent une demi-journée.
En 2018, un Laep a accueilli en moyenne 245 personnes différentes (dont 49% d’enfants de la tranche d’âge ciblée, 7% de frères et sœurs, 36% de parents et 7% d’autres adultes référents). La Cnaf estime que "quatre familles avec enfants de moins de 6 ans sur 100 ont fréquenté un Laep", un taux qui "varie de 0,02% en Haute-Corse à 15,3% dans le Tarn-et-Garonne". 60% des sites des Laep se trouvent en milieu urbain et il existe également des Laep "itinérants" (28% du total) ou dotés d’"annexes locales" (10%).
L’accueil de "publics spécifiques" - vaste catégorie regroupant "les enfants ou parents en situation de handicap, mais aussi des familles fragilisées : monoparentalité, pauvreté, incarcération, familles de réfugiés…" - ne concernerait que 7,5% des Laep en 2018.