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Service national universel : trois séjours de cohésion organisés en 2022

Alors que le déploiement du Service national universel a été freiné par la crise sanitaire, le gouvernement souhaite toucher 50.000 jeunes volontaires en 2022, soit une forte accélération destinée à préparer la généralisation du dispositif. Un premier séjour de cohésion aura lieu du 14 au 25 février 2022 et concernera 3.000 jeunes. Deux autres séjours de cohésion sont prévus pour juin et juillet.  

 

En 2022, le service national universel (SNU) "monte en puissance", fait savoir le secrétariat d’État en charge de la jeunesse et de l’engagement dans un communiqué de ce jour. Un premier séjour de cohésion aura lieu du 14 au 25 février 2022 et rassemblera 3.000 jeunes dans 31 centres situés dans 30 départements. Mais pour marquer une accélération en cette dernière année du quinquennat, le gouvernement organisera deux autres séjours de cohésion, en juin et en juillet, soit un total de trois séjours qui "regrouperont 50.000 jeunes".  L’objectif est ainsi de marquer un certain tournant en 2022, une année annoncée comme "cruciale" pour préparer la généralisation du dispositif, "après une première expérimentation en 2019 ayant rassemblé 2.000 jeunes dans 13 départements pilotes, une édition 2020 fortement perturbée par la crise sanitaire et une édition 2021 qui a concerné 15.000 jeunes".

47.000 jeunes devront ainsi être accueillis en juin et juillet pour atteindre cet objectif d’autant plus ambitieux étant donné les échéances électorales… En 2021, l’ambition initiale était de 25.000 jeunes, soit 10.000 jeunes de plus que le nombre de personnes qui ont été finalement touchées. Pour l’édition 2022, un budget de 110 millions d’euros est dédié au SNU, correspondant à 2.200 euros par jeune et par séjour. 122 centres seraient équipés pour accueillir ces séjours, dont au moins un centre par département de métropole et d’outre-mer. "Le SNU s’inscrit dans une démarche inclusive : les volontaires doivent refléter la diversité des parcours et des situations des jeunes", peut-on lire dans le dossier de presse du ministère. En 2021, 4% des volontaires étaient issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et 36% des territoires ruraux.

Simulations d’assemblées parlementaires ou de collectivités locales 

Lors de ces séjours de cohésion, l’accent sera particulièrement mis cette année sur "les sensibilisations aux enjeux de développement durable, à la lutte contre le cyberharcèlement ou à l’entrée dans la citoyenneté", selon Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’engagement. En matière de citoyenneté, il s’agira notamment, poursuit-elle, d’"illustrer la complémentarité du SNU avec le cadre scolaire en donnant lieu de manière systématique, dans tous les centres, à l’organisation de simulations d’assemblées parlementaires ou de collectivités locale". "Les jeunes pourront ainsi mieux appréhender le rôle des responsables et les processus de décision", selon le ministère. 

Le dossier de presse rappelle les caractéristiques du SNU, dont les quatre objectifs du séjour de cohésion : il s’agit d’"accroître la cohésion et la résilience de la nation en développant une culture de l’engagement", de "garantir un brassage social et territorial de l’ensemble d’une classe d’âge", d’"accompagner les jeunes dans la construction de leur parcours personnel et professionnel" et de "valoriser les territoires, leurs dynamiques, leur patrimoine culturel et naturel". Décrivant les modalités de mise en œuvre du SNU, le gouvernement rappelle qu’un congé de 60 jours a été créé, par l’ordonnance du 8 septembre 2021, pour les agents publics qui souhaitent participer à l’encadrement des jeunes pendant ces séjours de cohésion. Pour rappel, le SNU est composé de trois étapes : le séjour de cohésion et la mission d’intérêt général – deux étapes ayant vocation à devenir obligatoires dans le cadre de la généralisation – puis la poursuite volontaire de l’engagement sur une durée de trois mois à un an (dans le cadre du service civique, de la réserve civique, des réserves des armées, des sapeurs-pompiers volontaires, etc.).