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Enseignement primaire - Service minimun d'accueil : les élus réclament plus de souplesse

"Dès que les enseignants décident qu'ils feront grève, ils en informent les familles 48 heures à l'avance, comme le prévoit la loi, et leur demandent si elles sont intéressées par un service d'accueil. Ainsi, en fonction des besoins réels, les communes rurales organisent ou non un service d'accueil. Cela nous évite de monter des usines à gaz pour personne", telle est la proposition de Vanik Berberian, président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), au lendemain de son entretien avec le ministre de l'Education nationale. Ce dispositif apporterait davantage de souplesse dans l'application du service minimum d'accueil (SMA), a-t-il expliqué à l'AEF (Agence spécialisée en éducation). Souplesse également demandée par Michel Destot, président de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), qui estime que 68% de ces villes rencontrent des difficultés notamment parce que les grèves touchent leurs personnels. La ville de Lille, par exemple, comptait sur 80 animateurs mais a vu ce chiffre réduit à 45 du fait des grévistes et des refus de participer au SMA. Souplesse qui permettrait également d'éviter la mobilisation d'un trop grand nombre de volontaires pour trop peu d'enfants inscrits. A Strasbourg, 200 enfants ont été inscrits alors que 217 agents s'étaient portés volontaires, ce qui aurait permis de garder 4.340 enfants, a fait savoir la municipalité. Autres exemples, à Bar-le-Duc (Meurthe-et-Moselle)seulement deux élèves sur 600 fréquentant des écoles ont bénéficié du SMA, les parents préférant garder leurs enfants chez eux. Besançon avait tablé sur une capacité d'accueil de 350 places mais seuls 48 enfants ont été pris en charge.
La plupart des villes qui refusent la mise en œuvre de l'accueil invoque, une nouvelle fois, l'argument de la sécurité. Pour ne citer que deux exemples, c'est le cas de Paris mais aussi de Lens, où le maire Guy Delcourt estime "ne pas pouvoir garantir la sécurité des enfants (...) en devant trouver, en 48 heures, 142 personnes sans aucune possibilité d'enquête de moralité ou de santé". Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Le Mans, Metz, Montpellier, Montreuil, Saint-Denis, Toulouse, Tours, Villeurbanne ont, de même, indiqué qu'il ne leur était pas possible d'assurer le SMA.

 

Catherine Ficat

 

15% de grévistes dans la FPT

Selon les chiffres publiés jeudi en fin de matinée par le ministère en charge de la fonction publique, le "taux de mobilisation" était de 23,5% à l'échelle des trois fonctions publiques. Dans la fonction publique territoriale, 15% des agents étaient en grève (contre 12 à 15% lors de la grève de novembre 2007 par exemple), indiquaient ces mêmes estimations. Soit moins que du côté de la fonction publique hospitalière (21,3%) et, surtout, de la fonction publique d'Etat (29,5%, mais 18,9% hors Education nationale, le taux de grévistes dans l'Education atteignant 34,5%).

CM