Service de petits bricolages pour améliorer le quotidien des aînés isolés (54)
Depuis janvier 2019, la commune de Maxéville propose un service de petits bricolages, géré par le CCAS, auprès des personnes âgées de plus de 60 ans ou en situation de handicap. Les demandes d’intervention, préalablement validées, sont réalisées par un chantier d’insertion.
Dans le cadre de la démarche de labellisation "Villes amies des aînés", la ville de Maxéville (10.000 habitants et plus de 65% de logements sociaux) a fait réaliser en 2018 un diagnostic révélant une situation d’isolement pour une part significative des personnes âgées (voir encadré). Parmi les actions lancées dans la foulée, il est décidé fin 2018 de mettre en place un dispositif de petits travaux, complémentaire aux services d’aide à domicile préexistants.
Dispositif dédié aux menus travaux
"Pour des questions d’assurance et de sécurité, ni les services d’aide à domicile existant sur la commune, ni les bénévoles du réseau Mona Lisa qui assurent des visites auprès des personnes âgées, ne pouvaient réaliser de petits travaux. Pourtant ils étaient souvent sollicités pour ce genre d’aides par des bénéficiaires isolés", indique la responsable du service social emploi du CCAS de Maxéville, Marie Delcros-Colin. D’où la décision de mettre en place un dispositif dédié aux petits travaux pour ces personnes : poser des luminaires ou des rideaux, accrocher un cadre, monter ou déplacer un meuble, changer des ampoules, régler des connexion internet, etc.
À cet effet, le CCAS se rapproche du chantier d’insertion Réciprocité, qui réalise déjà ce type de services, notamment auprès des bailleurs sociaux. Ensemble, ils définissent le périmètre du dispositif, le type de services rendus, les critères pour en bénéficier, ainsi que des modes de facturation (l’association Réciprocité émet une facture trimestrielle auprès du CCAS).
Entre 3 et 8 € facturés aux bénéficiaires
Les bénéficiaires doivent avoir 60 ans et être en situation d’isolement familial ou social, ou bien être en situation de handicap à plus de 50 ans. Les demandes s’effectuent auprès du CCAS, qui étudie la nature de l’intervention et la situation sociale des personnes, puis fait le lien avec le chantier d’insertion qui envoie une fiche d’intervention au bénéficiaire. Une fois le service rendu, cette fiche est signée par les deux parties et renvoyée au CCAS. Ce dernier facture le service au bénéficiaire en fonction de ses revenus et prend en charge le différentiel. La fourchette de tarifs pour une intervention de moins d’une heure est comprise entre 3 et 8 €.
Des intervenants à domicile qui peuvent alerter le CCAS
Sur les 27 demandes étudiées entre janvier et juin 2019, 7 ont été acceptées, et la prise en charge par le CCAS pour l’ensemble s’élève à 85 €. "L’idée n’est pas de se substituer aux proches et au voisinage, ni de concurrencer les entreprises locales, précise la responsable, mais d’améliorer le quotidien de personnes trop isolées. Le dispositif s’appuie sur une équipe de 2 ou 3 intervenants réguliers du chantier d’insertion afin qu’ils puissent avertir le CCAS s’ils constatent une dégradation de la situation des personnes visitées."
Selon l’enquête, à Maxéville, 38% des plus de 65 ans vivent seuls
Située au nord de Nancy, la commune de Maxéville compte 65% de logements sociaux et figure parmi les 100 villes les plus pauvres de France. Elle compte 15% de personnes de plus de 65 ans. Sur les 1.400 seniors ayant répondu à l’enquête, 9% n’ont pas d’enfant et 22% n’ont pas de petits-enfants. 38% vivent seuls. Ces personnes constituent une population fragile, isolée et parfois invisibles des services.
CCAS de Maxéville
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