Sécurité des Jeux olympiques : les étudiants appelés à la rescousse

Alors que quelque 25.000 emplois devront être pourvus dans les entreprises privées du secteur de la sécurité pour assurer le bon déroulement des Jeux olympiques de Paris 2024, l'État multiplie les appels du pied aux étudiants pour occuper une part de ces emplois. Les besoins estimés en matière de sécurité privée nécessitent en effet la mise en œuvre d'actions spécifiques de formation pour permettre de recruter davantage dans ce secteur en tension.

Au mois de février, on apprenait que 3.000 postes seraient réservés aux étudiants, et le ministère de l'Enseignement supérieur incitait ces derniers à postuler auprès de Pôle emploi pour s'inscrire dans le dispositif auquel des "moyens inédits" vont être consacrés.

Les étudiants candidats à l'emploi d'agent de sécurité privée ou événementielle vont ainsi bénéficier d'une formation dispensée par Pôle emploi et rémunérée à hauteur de 106 heures réparties sur trois semaines, dont une à distance.

Cette formation, qui débouchera sur l'attribution d'une nouvelle carte professionnelle d'agent privé de sécurité spécialement créée dans la perspective de la surveillance des Jeux olympiques de 2024 et intitulée "carte surveillance grands évènements", vient s'ajouter au titre à finalité professionnelle "agent de prévention et de sécurité" dont la formation est dispensée sur 175 heures (lire notre article du 22 avril 2022).

Une carte professionnelle valable deux ans

La carte professionnelle "surveillance grands évènements" donnera accès à la fonction d'agent de sécurité lors d'événements sportifs et culturels rassemblant plus de trois cents personnes. Surtout, elle sera valable jusqu’en octobre 2025. Cela signifie qu'en plus des Jeux olympiques de 2024, tout titulaire pourra travailler lors de la prochaine Coupe du monde de rugby, qui aura lieu du 8 septembre au 28 octobre 2023 dans huit métropoles, ainsi que sur des concerts ou festivals.

Pôle emploi précise encore que le montant de la rémunération est calculé en tenant compte de la situation personnelle de l'étudiant, et qu'il devrait généralement s'élever à 352 euros pour les moins de 26 ans et à 482 euros pour les plus de 26 ans. En outre, certaines collectivités attribuent des primes lors de l’entrée en formation ou de retour à l’emploi. À titre d'exemple, un étudiant résidant en Île-de-France se verra verser une prime de 600 euros.

C'est dans ce contexte qu'une circulaire du ministère de l'Enseignement supérieur, parue au Bulletin officiel du 2 mars, vient préciser que les étudiants boursiers inscrits à Pôle emploi pour y suivre une formation dans les métiers de la sécurité en vue des Jeux de Paris en 2024 conserveront le bénéfice de leur bourse d'enseignement supérieur sur critères sociaux ou de leur allocation annuelle accordée dans le cadre du dispositif des aides spécifiques. La circulaire ajoute que la bourse d'enseignement supérieur sur critères sociaux ou l'allocation annuelle est cumulable avec l'aide, la rémunération ou la gratification accordée à l'étudiant suivant une cette formation.