Schéma d'aménagement - Sdrif : une "densification raisonnée" pour l'Ile-de-France
"Notre challenge, c'est d'avoir l'ambition de Paul Delouvrier dans un monde qui n'est plus le même", a résumé Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Ile-de-France, en présentant à la presse, le 28 novembre, la dernière version du Sdrif (schéma d'aménagement de la région Ile-de-France) qui a été discutée le 29 novembre en "états généraux". Le document traduit la vision polycentrique de la région et une "densification raisonnée". L'armature urbaine devra ainsi à la fois s'organiser en zones denses autour des pôles de Créteil, Orly, Massy, Bobigny et Saint-Denis notamment, et en seconde couronne autour, entre autres, des villes nouvelles. "L'espace hors agglomération" est aussi concerné, avec les pôles de Coulommiers, Etampes, Provins ou encore Mantes-la-Jolie. L'objectif de production de logements est maintenu à 60.000 unités par an (contre moins de 40.000 actuellement) et ferait consensus dans les conseils généraux. Le document s'est d'ailleurs affiné sur ce point, quantifiant pour chaque département le nombre de logements à produire (4.500 par an sur Paris, 24.900 en petite couronne et 30.600 en grande couronne). 27.000 hectares seront ouverts à l'urbanisation (contre un objectif de 43.000 ha dans le Sdrif de 1994). Il ne sera plus possible de construire sur certains fronts urbains bâtis, et une limite sera fixée à trente-cinq logements par hectare pour de nouveaux secteurs. Par ailleurs, le logement devra "être implanté en priorité dans des pôles urbains existants ou en devenir à proximité d'une desserte de transport satisfaisante".
Caroline Rigaud / Innovapresse