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Sciences Po s'ouvre un peu plus à la ruralité

On connaissait la volonté d'ouverture de Sciences Po aux élèves des quartiers de la politique de la ville à travers les conventions éducation prioritaire (CEP), on connaissait moins son ouverture à la ruralité. Le dernier conseil de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris a adopté une délibération visant à "faire droit à la difficulté territoriale dans toute sa diversité géographique".

Depuis 2020, Sciences-Po donnait aux lycées ruraux concentrant des difficultés sociales la possibilité de conventionner à condition de faire valoir un taux de boursiers de 30% et un indice de position sociale (IPS) inférieur à la moyenne des lycées généraux et technologiques publics. Mais l'institution de la rue Saint-Guillaume, dans le VIe arrondissement de Paris, n'a semble-t-il pas tout à fait réalisé son ambition en matière d'accueil d'élèves ruraux. C'est pourquoi, "à l’épreuve des deux appels à manifestation d’intérêt de 2021 et de 2022", le taux de boursiers est abaissé à 25%. "Ainsi, l’IEP de Paris pourra poursuivre ses objectifs de diversification de recrutement et mettre l’accent sur des établissements à la ruralité plus marquée, notamment des petites villes, en prenant en compte leur composition sociale et les dynamiques de territoire", précise la délibération.

Avec cette ouverture plus large à la ruralité, Sciences Po compte désormais 198 établissements partenaires, situés dans 29 académies sur 30, contre 166 en 2021. Dès la rentrée 2022, des élèves de première et de terminale suivront des ateliers “Premier campus” au sein de ces établissements afin de les préparer à l’accès à un cursus d’études dans l’enseignement supérieur et plus spécifiquement de les aider à s’inscrire dans une démarche de candidature à Sciences Po.