Refondation de l'école - Rythmes scolaires : la PPL Gaudin-Carle rejetée
Sans surprise, la proposition de loi Gaudin-Carle "visant à affirmer la liberté de choix des maires quant à l'organisation des rythmes scolaires dans l'enseignement du premier degré" a été rejetée par le Sénat, mardi 21 janvier.
C'est la sénatrice UMP Catherine Troendlé, par ailleurs présidente de la Mission commune d'information sur la réforme des rythmes scolaires du Sénat, qui a défendu le texte en commençant par dire à Vincent Peillon : "Vous avez cru pouvoir compter sur un consensus sans donner du temps aux acteurs concernés." La sénatrice a notamment fait part du "mécontentement" et de "l'inquiétude" des élus "confrontés à des problèmes organisationnels et financiers parfois insolubles. Comment mobiliser des animateurs pour une heure quand l'école se trouve à 30 minutes de la gare ? Comment proposer des activités en l'absence d'associations capables de les organiser ?" Bref, "votre réforme est mal engagée, elle pose de multiples problèmes d'organisation et elle n'est pas financée". "Il est temps de passer de la contrainte au libre choix, de la circulaire au contrat", a poursuivi son collègue Jean-Claude Carle pour qui le texte en discussion offrirait "une solution simple et pragmatique".
"Sous couvert de liberté des maires et de pragmatisme, je crains une remise en cause du service public de l'Education nationale. Quel succès que l'assouplissement de la carte scolaire ! La liberté n'a profité qu'aux plus favorisés, la mixité ne s'est pas accrue", a commenté la sénatrice PS Françoise Cartron, également rapporteure de la Mission commune d'information sur la réforme des rythmes scolaires.