Education - Rythmes scolaires : "arbitrage à la fin de la concertation", promet Jean-Marc Ayrault
"On est demandeurs d'une concertation, quel que soit le gouvernement en place, sur les problématiques de transport scolaire, restauration et occupation sportive et culturelle des enfants, car il est important de savoir à l'avance pour organiser les prestations que nous devons aux enfants", a affirmé, le 16 mai, Jacques Pélissard, président le l'Association des maires de France (AMF), en réponse à la promesse de concertation faite par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur les rythmes scolaires, après que le nouveau ministre de l'Education nationale Vincent Peillon eut rappelé la veille l'engagement de François Hollande de revenir à une semaine de cinq jours. Pour Jacques Pélissard, la question la plus compliquée sera toujours celle des activités périscolaires des élèves l'après-midi, "car il y a de très nombreux intervenants, publics, associatifs, de clubs sportifs, etc." Le président de l'AMF a aussi plaidé pour "une approche globale" des rythmes scolaires qui aborde non seulement la semaine et la journée, mais aussi l'année avec la réduction des congés d'été, "toujours avec l'objectif de l'intérêt de l'enfant".
"Ce que Vincent Peillon a annoncé, c'est un chantier, une priorité. On va s'y attaquer", a souligné le Premier ministre, interrogé sur France Inter. Vincent Peillon avait annoncé la veille, le 17 mai, le retour à la semaine de cinq jours dans le primaire dès la rentrée 2013.
Discussions au niveau des territoires
Sujet sensible, la question de la réforme des rythmes scolaires a été ouverte par le ministre Xavier Darcos fin 2007 et le "comité de pilotage sur les rythmes scolaires" a remis son rapport le 4 juillet 2011 (lire notre dossier ci-contre). Concernant l'organisation de la semaine, Vincent Peillon a assuré que le choix du mercredi ou du samedi matin serait laissé aux collectivités.
L'Association des régions de France (ARF) a indiqué que la "consultation" était "un préalable", rappelant que François Hollande avait également inscrit dans son programme une réduction de deux semaines des congés d'été, qui pourrait concerner tant le primaire que les collèges et lycées.
Côté parents d'élèves, la FCPE, première fédération de parents, a toujours plaidé la suppression de la semaine de quatre jours. "La concertation a eu lieu lors de la conférence sur les rythmes, tout le monde convient que quatre jours est la pire des solutions, maintenant il faut agir", a déclaré à l'AFP son président Jean-Jacques Hazan, renvoyant les discussions "au niveau des territoires".
"Cette annonce n'est pas une surprise. Mais il faut ouvrir la concertation, mettre en place un calendrier et des points d'étape", a insisté pour sa part Sébastien Sihr du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire qui a ajouté : "si les écoliers n'ont plus cours que cinq heures par jour (contre six ou plus aujourd'hui) et finissent à 15H30, comme l'a préconisé en 2011 le comité de pilotage sur les rythmes scolaires, la question cruciale de l'organisation du temps scolaire avec le temps périscolaire doit être débattue avec les collectivités locales."
Enfin, les professionnels du tourisme ont rappelé leur point du vue : les hôteliers de montagne ont demandé le maintien des vacances de février étalées sur quatre semaines.
"A la fin de la concertation, il y aura un arbitrage. Je le prendrai", a conclu le Premier ministre.